Sahara : Entretien de Nasser Bourita avec Serguei Lavrov à Moscou

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a eu mardi à Moscou, un entretien avec son homologue russe, Serguei Lavrov, au cours duquel ont été abordées plusieurs questions régionales d’intérêt commun notamment la situation en Afrique du Nord et dans le monde arabe ainsi que le dossier du Sahara marocain, actuellement en discussion au Conseil de Sécurité à New-York.

Cette entrevue tenue en marge du 5ème Forum de coopération arabo-russe à laquelle participe une délégation marocaine, intervient peu avant l’adoption le 29 avril, par le Conseil de Sécurité, de la nouvelle résolution sur le Sahara et le renouvellement du mandat de la MINURSO.

A la même occasion, Lavrov et Bourita «se sont félicités de l’excellence des relations bilatérales qui connaissent une évolution positive à la faveur de l’accord du partenariat stratégique approfondi» signé en mars 2016, à l’occasion de la visite du Roi Mohammed VI en Russie.

Ils ont aussi convenu de mettre en place un mécanisme régulier de concertation diplomatique entre les départements des Affaires étrangères des deux pays.

Les relations entre la Russie et le Maroc ont connu également une nouvelle dynamique à la suite de la visite de travail de Lavrov, du 24 au 25 janvier 2019 à Rabat, où il a été reçu en audience par le souverain marocain.

Dans un entretien accordé mardi à l’Agence de presse russe « Sputnik », le chef de la diplomatie marocaine a assuré que le Maroc souhaite une solution réaliste à la question du Sahara et n’est pas disposé à tenir compte des positions contraires aux Résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité.

S’agissant de la dernière table-ronde de Genève sur le Sahara, Bourita a fait état des progrès accomplis qui restent néanmoins insuffisants, soulignant la nécessité pour toutes les parties concernées d’être animés d’une «volonté réelle afin d’avancer vers une solution réaliste, pratique et consensuelle».

Si certaines parties campent sur leurs «positions obsolètes», le Royaume qui propose des solutions pratiques (plan d’autonomie pour le Sahara) «n’est pas disposé à poursuivre les discussions sur des questions non pratiques et non consensuelles».

Il a enfin appelé toutes les parties au conflit à «faire preuve de réalisme et d’une volonté réelle afin de parvenir à une solution à cette question».