Sahara-ONU : Les tractations en coulisses butent sur le volet des droits humains
Les tractations vont bon train dans les coulisses des Nations Unies à New-York à dix jours de la date butoir du vote de la nouvelle résolution sur le Sahara au Conseil de sécurité, prévue le 29 avril prochain.
Les missions diplomatiques des pays membres du Conseil de Sécurité Particulièrement la France et les Etats-Unis, n’arrivent pas encore à s’entendre sur la mouture finale du projet de résolution notamment au sujet du mandat de la MINURSO que Washington veut limiter à six mois au lieu d’un an et aussi au sujet de l’intention de Washington de vouloir imposer un «mécanisme» indépendant de surveillance des droits de l’Homme au Sahara, une idée que le Maroc a toujours rejetée.
Hier jeudi, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita avait fait un exposé devant le Conseil de gouvernement pour l’informer sur les consultations en cours aux Nations Unies sur le dossier du Sahara et le contenu de la nouvelle résolution devant être adoptée par le Conseil de Sécurité, indique en substance, un communiqué de la primature.
Bourita a notamment fait état de «certaines idées et projets improductifs véhiculés» lors de ses récents contacts diplomatiques sur la nature et l’avenir de la MINURSO au Sahara marocain.
Dans son exposé, Nasser Bourita est également revenu sur les deux tables rondes sur le Sahara tenues en décembre 2018 et mars 2019 à Genève, avec la participation de toutes les parties au conflit.
Mais ce qui irrite le plus la diplomatie marocaine c’est surtout le mécanisme de contrôle des droits de l’Homme au Sahara, que Washington cherche à imposer alors qu’une démarche similaire des Etats-Unis, avait été déjà rejetée en 2013, par le Conseil de Sécurité.
Pour avorter cette nouvelle tentative, Rabat compte beaucoup sur l’appui de la France ainsi que sur la compréhension de la Chine et de la Russie tous les trois membres permanents du Conseil de Sécurité et disposent ainsi du droit de véto pour empêcher l’adoption de toute résolution indésirable.
Dans ce cas de figure, les Etats-Unis n’ont plus d’autre choix que de revoir leur texte et de présenter une nouvelle mouture qui recueille l’adhésion des quatre autres membres permanents.