ONU-Sahara : Persistance des divergences entre Américains et Français sur le mandat de la MINURSO

Les Etats-Unis ont remis, lundi 15 avril, aux membres du «Club des amis du Sahara occidental», une copie de la première mouture du projet de résolution sur le Sahara, devant être adopté fin avril par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Le «Club des Amis du Sahara Occidental» comprend les quatre membres permanents du Conseil de Sécurité les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie en plus de l’Espagne.

Une fois les consultations terminées entre le «Club des amis du Sahara», le projet de résolution sera soumis aux autres membres du Conseil de sécurité.

Washington aurait proposé dans le texte qu’elle a rédigé, une prolongation du mandat de la MINURSO de six mois supplémentaires, alors que la France souhaite, accorder plus de temps, aux parties au conflit, afin qu’ils s’engagent dans les pourparlers sans pression.

Les diplomates français justifient leur requête par le fait que le contexte ayant prévalu lors de l’adoption le 1er novembre 2018, du mandat de la MINURSO pour une durée de six mois, a évolué depuis la tenue des deux tables rondes en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève.

En effet, les parties au conflit (Maroc, Algérie, Mauritanie et Polisario), avaient repris le contact à deux reprises en Suisse, à l’invitation de l’envoyé personnel du S.G de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler.

Pour rappel, le projet de résolution qui prévoyait un mandat de six mois au lieu d’un an, a été adopté en novembre 2018, par 12 voix pour et trois abstentions (la Bolivie, la Russie et l’Ethiopie), alors que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres plaidait en faveur d’un mandat d’un an.

Mais l’administration américaine a insisté pour une prorogation de six mois seulement, afin d’inciter les parties au conflit à trouver rapidement un terrain d’entente pour «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» au litige territorial autour du Sahara marocain.

En attendant la date butoir du 29 avril pour l’adoption de la nouvelle résolution, les tractations vont bon train à New-York, notamment entre les Etats-Unis et la France pour se mettre d’accord sur la mouture finale de la résolution.