Les élections du 8 septembre marquent un tournant dans l’histoire politique du Maroc (universitaire)

Plus qu’une simple échéance électorale, les élections du 8 septembre marquent un tournant dans l’histoire politique du Maroc, a estimé le professeur à la faculté des sciences juridiques et politiques Ibn Tofail de Kénitra, Tarik Zaïr. Dans son analyse des résultats du triple scrutin du 8 septembre, l’universitaire a relevé que ces échéances marquent un tournant dans l’histoire politique du Maroc, relevant que « leurs résultats traduisent la place particulière qu’occupe désormais l’électorat dans les choix politiques du pays ». Du fait d’une mobilisation citoyenne active, responsable et déterminée, de grands bouleversements dans le champ politique ont tendance à s’instaurer, a-t-il indiqué, ajoutant que ces élections s’engagent dans la continuité de choix établis il y a quelques années, faisant de la démocratie l’ultime source de pouvoir. « Une nouvelle ère de démocratie s’ouvre pacifiquement au Maroc », a affirmé l’universitaire, relevant qu’elle saura répondre aux attentes des citoyens et assimiler la philosophie du Nouveau Modèle de Développement envisagé. « L’une des leçons à retenir de ces élections tient à la force qu’occupe désormais la volonté populaire, exprimée naturellement par les urnes, pour marquer des changements politiques majeurs », a affirmé M. Zaïr, poursuivant que l’engouement citoyen pour une participation large y était un fait marquant. En effet, avec un taux de participation honorable de 50,35%, les électeurs se sont mobilisés plus qu’en 2016 (42,29%) et 2011 (45,40%), exprimant une ferme volonté de provoquer le changement, a-t-il relevé, mettant en avant le caractère exceptionnel des élections du 8 septembre regroupant pour seule date les élections législatives, régionales et communales. Selon lui, la mobilisation citoyenne constitue un trait dominant des élections du 8 septembre, avec quelque 1.806.535 nouveaux électeurs pour une progression de 11,5% par rapport aux législatives de 2016, précisant que parmi les inscrits aux listes électorales, 8% sont des jeunes de 18 à 24 ans qui ont voté, pour la plupart, pour la première fois.