Guterres a appelé toutes les parties, l’Algérie en tête, à assumer leur responsabilité pour mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain – politologue –
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé, lors de sa conférence de presse vendredi, toutes les parties au conflit du Sahara marocain, avec à leur tête l’Algérie, à assumer leur responsabilité pour mettre fin sans délais à ce conflit artificiel, a indiqué le politologue Abdelfattah Naoum. Dans une déclaration à la radio d’information marocaine « Rim Radio », M. Naoum a affirmé que le Secrétaire général de l’ONU a non seulement appelé toutes les parties à faire preuve de sérieux et d’efficacité pour parvenir à une solution à cette question, mais a en plus lié ce différend régional aux problèmes de sécurité qui existent dans la région du Sahelo-saharienne. M. Guterres lors de son point de presse s’adressait directement à l’Algérie parrain du front « polisario », qui tente d’entraver le processus onusien visant à mettre un terme à ce conflit qui n’a que trop duré, a-t-il dit. Antonio Guterres, a souligné le politologue, gère en cette phase historique critique les négociations pour mettre fin à ce différend régional sur la base de la résolution 2602 du Conseil de sécurité adoptée le 29 octobre 2021 qui consacre le processus de tables rondes, avec la participation du Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le « polisario », comme cadre unique pour parvenir à la solution politique, réaliste, pragmatique, durable, mutuellement acceptable et de compromis à cette question. Cette résolution, a-t-il ajouté, consacre tout un paragraphe pour louer les efforts, le sérieux et la crédibilité du Royaume, ainsi que la prééminence de l’Initiative marocaine d’Autonomie présentée en 2007 comme seule solution sérieuse et crédible à ce différend. Dans ce cadre, M. Naoum est revenu sur les informations relayées par l’agence de presse française concernant l’existence de deux parties au conflit qu’il a qualifié d' »échec professionnel et de manquement au professionnalisme requis » que l’agence française devait exercer en matière d’analyse d’actualité, de crédibilité et d’honnêteté dans la transmission des informations. Il s’agit d’une « déclaration claire et explicite faite par le Secrétaire général des Nations Unies, dans laquelle il a clairement indiqué que la question concernait les quatre parties, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le « polisario », a-t-il précisé, estimant que l’agence devait transmettre les informations selon les termes du Secrétaire général ». M. Naoum a en outre fait part d’un « lapsus cognitif et politique lié à cette agence et sa façon de rapporter l’actualité car la résolution 2602, qui encadre tout ce qui se déroule actuellement, y compris la tournée effectuée par l’envoyé personnel des Nations unies Staffan de Mistura, évoque quatre parties (…). Une résolution qui dérange l’Algérie qui l’a rejetée depuis son adoption ». « La résolution 2602 établit la responsabilité directe de l’Algérie dans la prolongation de ce conflit, ainsi que sa responsabilité historique dans sa création de manière ambiguë », a conclu le politologue.