L’ONU et la France prises à partie par un haut cadre du Polisario
Un haut cadre et ancien chef du soi-disant gouvernement de la fantomatique République sahraouie «RASD» s’est violemment attaqué à l’Organisation des nations Unies (ONU) et à l’Etat français, leur imputant la responsabilité du non-aboutissement des négociations de paix sur le conflit du Sahara Occidental.
«L’ennemi principal du Sahara occidental est la France et non pas le Maroc», a déclaré Mohamed Lamine Ahmed dans une intervention à l’université d’été des cadres sahraouis qui se tient du 25 juillet au 12 août à Boumerdès au nord de l’Algérie.
Sur le plan diplomatique, la cause sahraouie se heurte dans les instances onusiennes, au veto français, a clamé Mohamed Lamine qui fait fonction de conseiller du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz.
Le cadre sahraoui reproche par ailleurs, au Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, de ne pas être « vraiment chaud pour trouver une solution au conflit sahraoui ».
Il a affirmé qu’au sein de la direction du Polisario «nous n’avons plus confiance en l’ONU», relavant que Ban Ki-Moon « a passé 8 ans à la tête de l’ONU et n’a jamais effectué de visite dans la région, contrairement à ses prédécesseurs, De Cuellar, Boutros Ghali et Kofi Annan».
Depuis leur début en 1997 et jusqu’à aujourd’hui, les négociations entre le Front Polisario et le Maroc n’ont abouti à aucun résultat, a déploré Mohamed Lamine.
«Aucune des résolutions de l’ONU portant sur le dossier du Sahara occidental n’a été appliquée, exceptée celle portant sur le cessez-le-feu. Ce qui a laissé place à un sentiment de méfiance envers l’Organisation des Nations unies », a ajouté le cadre du Polisario sur une note pessimiste.
Pour bien saler son speech, le cadre sahraoui a prévenu que « la situation demeure toujours conflictuelle» et qu’une « reprise des hostilités armées peut survenir à tout moment, » une menace que le Polisario brandit à chaque fois qu’il est aux abois.
En revanche, le conseiller de l’indéboulonnable chef Mohamed Abdelaziz qui est placé sous table d’écoute par le redoutable DRS (service de renseignement militaire algérien), a passé sous silence les conditions de vie déplorables et le calvaire des populations séquestrées dans les camps de Tindouf ainsi que les écarts de comportement des leaders du Polisario et de leurs sous-fifres.