Que font les miliciens du Polisario dans le bourbier malien ?
Des centaines de miliciens du Front Polisario se sont enlisés dans le bourbier malien, où ils ont été monnayés par des terroristes algériens devenus des émirs des franchises d’Al Qaïda et d’autres groupes terroristes dans la bande du Sahel et de l’Afrique sub-saharienne.
Selon les témoignages d’un ancien otage d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique) placée sous les commandes de l’émir algérien Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussab Abdelwadoud, de nombreux sahraouis, attirés par des primes de combats alléchantes, ont déserté les camps de Tindouf pour rejoindre le front malien.
Après leur enrôlement dans les rangs des groupes terroristes : AQMI, MUJAO, Ansar Edine, MNLA, Boko Haram et le dernier né Jund Al Khalifat, les miliciens du Polisario ne parviennent plus à s’échapper de ce traquenard. Quand ils ne se trouvent pas engagés dans des opérations armées, explique l’ancien otage, ces éléments du Polisario, aguerris aux techniques de combat du désert et qui connaissent parfaitement le terrain, sont utilisés comme guides pour le transit des narcotrafiquants dans la région, en contrepartie de consistants droits de passage versés aux chefs des groupes terroristes.
D’ailleurs de nombreux experts et Think Tank spécialisés, attestent dans leurs rapports, de l’existence de liens étroits du Polisario avec de nombreuses organisations subversives en Amérique Latine, dont les Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes (FARC) ayant des affinités avec le mouvement indépendantiste sahraoui qui, grâce au soutien financier, diplomatique et militaire de l’Algérie, continue à revendiquer la souveraineté de la partie sud du Sahara marocain.
La présence avérée de miliciens du Polisario dans les rangs des groupes terroristes au Sahel et en Afrique de l’Ouest, a été à maintes reprises, démontrée preuves à l’appui.
La dernière fois c’était à l’occasion de la libération de l’otage français, Serge Lazarevic qui était détenu par AQMI au Nord du Mali, en échange de la libération par les autorités maliennes, de quatre dangereux terroristes dont un milicien du Polisario, le dénommé Habib Ould Mahouloud.
Ce dernier faisait partie, selon des sources sécuritaires maliennes, d’un contingent de près de 500 à 700 terroristes, convoyés en 2012, des camps de Tindouf vers le nord du Mali. N’empêche ces chiffres restent à vérifier, car souvent les fugitifs de Tindouf se déplacent par précaution, individuellement ou en petits groupes difficilement quantifiables.