Les camps de Tindouf, un terrain fertile pour les groupes extrémistes

Les camps de Tindouf sont devenus un sanctuaire pour les groupes terroristes et les trafiquants de tout bord. Les derniers événements dans la région ont confirmé ce qui a été déjà établis par des experts internationaux qui, dans de nombreux rapports, ont fait état de la connexion avérée des éléments du Polisario avec les franchises du réseau terroriste d’Al Qaïda installées au Sahel. Cette réalité vient d’être rappelée par le quotidien londonien arabophone « Al-Arab » qui rapporte dans son édition de mercredi, que les camps de Tindouf se sont transformés en un terrain fertile pour les groupes extrémistes. La mise en garde du S.G de l’ONU exprimée au sujet de l’escalade de la radicalisation dans les camps, relève le journal, vient confirmer les conclusions de plusieurs rapports internationaux qui avaient attiré l’attention sur la situation alarmante dans cette zone. Dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité sur le Sahara, Ban Ki-Moon a déploré les conditions de vie tragiques prévalant dans les camps de Tindouf, devenus « une bombe à retardement » et appelé à une solution urgente au conflit du Sahara. Les craintes de Ban Ki-Moon, sont fondées, selon la même source, sur des rapports ayant confirmé l’implication de certaines parties à l’intérieur des camps de Tindouf dans la guerre au Mali et dans le kidnapping de trois ressortissant occidentaux dans les camps de Tindouf.

Des dizaines d’hommes armés en provenance de ces camps, rappelle le journal, avaient rejoint des groupes extrémistes au nord du Mali, quelques jours avant l’offensive des forces franco-maliennes. Citant des sources sécuritaires maliennes, Al Arab indique que des djihadistes en provenance des camps de Tindouf, arrêtés au Mali, ont reconnu avoir pris part à des combats aux côtés du Mouvement pour l’Unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Ils ont également reconnu avoir été entrainés par des éléments du Polisario, avant de rejoindre le Mali, poursuit « Al Arab », précisant que ces derniers représentent le groupe étranger le plus important ayant rejoint le Mali durant les quatre mois avant l’intervention française. La détérioration de la situation dans les camps de Tindouf, fait vivre les populations sahraouies dans la pauvreté absolue et les rend vulnérables aux infiltrations d’organisations terroristes comme AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique). De nombreux jeunes sahraouis désœuvrés, relève le journal, ont été contraints à s’adonner à des activités illicites telles l’immigration clandestine et le trafic de drogue et des armes, devant le regard passif des autorités algériennes.