La France exige le plein respect des droits de l’homme dans les camps de Tindouf

A l’heure où le président français effectue sa première visite d’Eta au Maroc, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius a appelé pour le plein respect des droits de l’homme dans les camps de Tindouf  que contrôle le Front Polisario sous la tutelle du pouvoir algérien.
Répondant mardi à une question écrite de la députée socialiste pro-Algérie, Catherine Troallic, le ministre français des affaires étrangères n’a pas omis de saluer à la veille de la visite du président François Hollande, les progrès enregistrés par le Maroc en matière des droits de l’homme dans ses provinces du sud tout en appelant les dirigeants du  Polisario à respecter ces mêmes droits dans les camps de Tindouf.
Devant les supputations de la députée Troallic qui a fait siennes, les accusations de la Fondation Robert Kennedy sur de prétendues violations des droits de l’Homme au Sahara marocain, Laurent Fabius a rappelé que contrairement à ces prétentions, le Maroc a accomplis de grands progrès en la matière à travers l’adoption d’une nouvelle Constitution en juillet 2011, a crée un Conseil national des droits de l’Homme indépendant, dont deux commissions régionales au Sahara, et ouvert ses portes aux rapporteurs spéciaux du conseil des droits de l’Homme des Nations unies qui ont pu mener librement leurs investigations dans les provinces contestées du Sahara Occidental.

Tout en souhaitant que les efforts marocains en matière de respect des droits de l’homme continuent, Fabius s’est interrogé si des mesures comparables étaient en mis en œuvre dans les camps du Polisario à Tindouf, installés en plein désert du territoire algérien.
Le chef de la diplomatie français a outre indiqué que la France souhaite voir s’instaurer, sans détours, le plein respect des droits de l’homme dans les territoires abandonnés par Alger au Polisario à Tindouf, réaffirmant que les tensions entre le Maroc et l’Algérie, tant dans leur relation bilatérale que dans les enceintes multilatérales, freinent la construction d’un Maghreb uni, stable et prospère.
A la même occasion, Laurent Fabius a réitéré le soutien de toute la classe politique française et à sa tête le président François Hollande, au plan marocain d’autonomie, que la France «considère comme base sérieuse et crédible pour une solution négociée».
Le dossier figure en bonne place au menu des discussions que le chef de l’Etat français doit avoir avec le Roi Mohammed VI, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et les présidents des deux chambres du parlement marocain.
La France, membre du « groupe des amis du Sahara occidental » et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, estime, selon Fabius, que la « priorité doit être donnée au processus politique et soutient les efforts de l’ONU en ce sens ». Seul le dialogue, soutient-il, peut permettre de parvenir à «une solution politique réaliste, juste, durable et mutuellement agréée».