Des Sahraouis de Tindouf parmi les preneurs d’otages au Sahel
La présence d’éléments du Polisario dans les rangs des franchises d’Al Qaïda au Nord du Mali ne fait plus aucun doute, mais plus grave encore, c’est que des informations persistances confirment de plus en plus, la participation de Sahraouis en provenance des camps de Tindouf, aux prises d’otages occidentaux dans la bande du Sahel.
Dans son édition de lundi, le quotidien espagnol « El Pais » qui, d’habitude, prend à bras le corps la défense des thèses du mouvement séparatiste, écrit que la frustration qui sévit dans les camps de Tindouf (Sud-ouest de l’Algérie) a conduit un groupe de Sahraouis à rejoindre les rangs de l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
« Emboitant le pas à plusieurs jeunes Algériens, un groupe de Sahraouis, frustrés par le manque de perspectives, a rallié les rangs de la branche maghrébine d’Al-Qaida », écrit le journal espagnol à grand tirage.
L’auteur de cet article intitulé : « L’ONU relance sa mission au Sahara sur fond de peur de la contagion du terrorisme au Sahel », précise que l’information lui a été confirmée par d’anciens otages kidnappés par les combattants de groupes terroristes au Sahel et dont faisaient partie des éléments sahraouis du Polisario. Dans des interviews recueillies par le journaliste du quotidien El Pais, trois anciens otages d’AQMI, en l’occurrence la Française, Françoise Lerribe, et le couple autrichien, Wolfgang Ebner et Andrea Kloiber, ont confirmé au journaliste que « parmi les preneurs d’otages figuraient des Sahraouis, ainsi que leurs maîtres algériens ».
« El Pais » revient également sur les propos du médiateur de l’ONU, Christopher Ross actuellement en tournée en Afrique du Nord, qui a affirmé que la situation dans la région du Sahel et son voisinage « rend plus que jamais urgent » le règlement de la question du Sahara Occidental.
Après un séjour à Rabat, Laâyoune et Dakhla (sud du Maroc), Ross s’est rendu lundi après-midi dans les camps de Tindouf au sud-ouest algérien, pour une visite de trois jours, au cours de laquelle il doit avoir des discussions avec des dirigeants du Front Polisario et des membres de la société civile.