Sahara Occidental : Christopher Ross souligne l’urgence d’un règlement

Le conflit malien et les risques de déstabilisation régionale qui en découlent imposent l’urgence d’un règlement négocié au sujet du vieux conflit du Sahara Occidental. Les hauts responsables de l’ONU en sont convaincus et résolus à activer le processus des négociations. C’est dans cette optique qu’intervient la deuxième tournée nord-africaine de l’envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross.
Le médiateur est arrivé ce mercredi à Rabat, première étape de sa tournée qui doit lui permettre de baliser le terrain pour une « possible reprise des négociations directes » sur le Sahara. Il a réaffirmé la veille à Rabat que la situation dans la région du Sahel et son voisinage rendait « une solution de la question du Sahara plus urgente que jamais ». Le même constat avait été établi il y a moins d’une semaine, par le porte-parole adjoint de l’ONU, Eduardo Del Buey qui avait averti que la situation au Mali et le risque accru d’instabilité au Sahel, « rendent une solution au conflit du Sahara occidental plus urgente que jamais ».

Pour le président de la chambre des représentants, Karim Ghellab qui venait de rencontrer Ross à Rabat, cette évolution ne fait que confirmer « la justesse de la position du Maroc, qui a longtemps attiré l’attention de la communauté internationale sur les dangers guettant cette région ».
Christopher Ross qui devrait sillonner la région jusqu’à 3 avril, a déclaré jeudi avoir eu des entretiens approfondis avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, les présidents des chambres du parlement et le ministre des Affaires étrangères, Saad Dine El Otmani, « sur les meilleurs moyens de faire avancer le processus de négociations ». Benkirane a rappelé devant son hôte, les multiples initiatives du Maroc visant l’aboutissement à une solution politique, réaliste, définitive et acceptée par toutes les parties, sur la base de sa proposition d’autonomie et dans le respect total de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
Ross est attendu demain vendredi à Laâyoune et puis à Dakhla, pour son deuxième voyage officiel dans les provinces marocaines du sud depuis sa nomination en 2009. Il devrait ensuite se rendre en Algérie, dans les camps de Tindouf et en Mauritanie avant de remettre le 22 avril prochain les conclusions de sa tournée au Conseil de sécurité.
Pour l’instant, personne ne peut prédire les résultats de cette énième tentative du médiateur onusien de débloquer la situation d’impasse dans laquelle se trouve le conflit du Sahara. En cas d’un nouvel échec, Christopher Ross risque bientôt de céder le flambeau à un autre médiateur.