Gdeim Izik : le procès reprend vendredi
C’est ce vendredi que reprend le procès à Rabat de 24 activistes proches du Polisario, accusés de l’assassinat il y a plus de deux ans, de 11 membres des forces de l’ordre marocaines dont les corps ont été cruellement mutilés. Les faits remontent au 8 novembre 2010, lorsque les forces de l’ordre marocaines sont intervenues pour démanteler un campement dressé à Gdeim Izik, près de la ville de Laâyoune au Sahara occidental. Les tentes avaient été dressées depuis un mois par des habitants en colère qui exigeaient des emplois et des logements. Maintenu ouvert par les autorités pour permettre l’approvisionnement des protestataires, le camp a été progressivement investi par des activistes proches du Polisario, le front qui lutte depuis l’Algérie voisine pour l’indépendance de la région du Sahara occidental. Lors du démantèlement du camp, les forces de l’ordre n’étaient pas armées. Une erreur qui allait coûter la vie à 11 d’entre eux, dont l’un appartenait à la protection civile.
La plupart des victimes ont été égorgées et atrocement mutilées par des activistes aguerris et munis d’armes blanches de toutes sortes. L’ouverture du procès le 1er février devant le tribunal militaire de Rabat, a été marquée par la projection d’enregistrements vidéo montrant le lynchage de Gdeim Izik. Les familles des victimes et même certains parmi les observateurs internationaux n’ont pas pu supporter la violence des images.Des membres des familles à la fois des accusés et des victimes étaient présents lors de la première séance. Les familles des victimes ont réclamé que la justice soit appliquée dans toute sa rigueur. Devant la gravité du chef d’accusation d’assassinat et mutilation de cadavres, la plupart des accusés risquent la peine de mort, selon l’avis de nombreux juristes.