Un des hommes forts du Polisario dans le collimateur de la justice espagnole

Brahim Ghali, un des hommes de confiance du chef du front Polisario, Mohamed Abdelaziz, se trouve dans le collimateur de la justice espagnole. L’actuel ambassadeur de la soi-disant république sahraouie « RASD » à Alger et ancien ministre de la défense risque d’être poursuivi pour « viol et crimes contre l’humanité ». Il est accusé par une femme sahraouie, de l’avoir harcelée et violée alors qu’elle était de passage à Alger pour obtenir un visa d’entrée en Espagne. Née dans les camps de Tindouf (sud d’Algérie), la victime Jediyetu Mahmud Mohamed Zubeir, assistée par l’avocat Agustin de La Cruz Fernandez et soutenue par l’Association hispano sahraouie « Hiwar », avait déposé le14 janvier dernier à Madrid, une plainte auprès de l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, contre Brahim Ghali et un fils du Premier ministre de la RASD, Abdelkader Taleb Omar. Dans un élan de solidarité avec la victime, le Forum canario-sahraoui, une association qui regroupe des citoyens du Sahara occidental et des îles Canaries, a vivement condamné mardi, les violations et les sévices commis par Ghali à l’endroit de Jediyetu qui travaillait avant dans « le service de protocole » du Polisario et réside actuellement en Espagne. L’association exprime « la plus ferme condamnation de ces actes odieux et des violations systématiques des droits des femmes dans les camps de Tindouf », perpétrées « sans aucun respect des droits de l’Homme ».

Lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière à Madrid, Jediyatu a dévoilé les détails de sa mésaventure avec Brahim Ghali et sollicité le soutien des associations de défense des droits humains. Elle a par contre, regretté que des associations en Espagne observent le mutisme sur son agression par Brahim Ghali sur lequel pèse une autre plainte pour génocide et violation des droits humains déposée en 2007 par d’autres victimes sahraouis de Tindouf, auprès de l’Audience nationale espagnole. D’autres dirigeants du Polisario et de hauts responsables militaires algériens font l’objet de plaintes auprès de l’Audience Nationale, pour « génocide, assassinats, blessures, détention illégale, terrorisme, tortures et disparitions ». De son côté, le président de l’Association « Hiwar » basée à Séville, Abderrahim Berdiji, qui soutient la victime dans ce procès, a affirmé que cette dernière dispose des noms de Sahraouis établis en Espagne et qui sont prêts à témoigner devant le tribunal espagnol, une fois la plainte sera acceptée.