Des caciques du Polisario épinglés par la justice espagnole pour génocide
L’impunité dans les camps de Tindouf trouve finalement un écho dans le royaume ibérique. Des dirigeants du Front Polisario qui ont gouverné d’une main de fer dans les camps de réfugiés sahraouis au sud-ouest algérien ont désormais affaire à la justice espagnole. Une instruction judiciaire a été ouverte à l’encontre de grosses pointures dans la hiérarchie de la direction du Polisario, par le Procureur général espagnol à la 5ème chambre de l’Audience nationale espagnole, Pablo Rafael Ruz Gutierrez.
Les mis en cause sont accusés de « génocide, tortures, disparition forcée, détention illégale et graves violations des droits de l’Homme » à l’encontre de civils sahraouis établis dans les camps de Tindouf dans le désert algérien.
Il s’agit de Brahim Ghali, actuel représentant du Polisario à Alger, Sid Ahmed Batal, ministre de l’information (propagande), Bachir Mustapha Sayed, ministre de l’éducation (formation idéologique), Mohamed Khaddad, ex-chef de sécurité de la milice armée et actuel coordinateur du Front avec la Minurso. Figurent également sur la liste des accusés, selon Andalousie presse, Brahim Biadillah, frère de Mohamed Cheikh Biadillah, président de la chambre marocaine des conseillers et le défunt ex-président du parlement du Polisario, Mahfoud Ali Beiba qui est poursuivi post mortem.
L’Audience nationale espagnole, la plus haute juridiction espagnole, a jugé recevable la plainte déposée par des Sahraouis ou leurs proches qui affirment avoir été victimes de génocide, de tortures, de disparition forcée, de détention illégale ou de graves violations des droits de l’Homme, autant d’actes dont les commanditaires seraient les responsables susmentionnés, et qui ont été commis avec la bénédiction des autorités algériennes. Le juge Pablo Rafael Guterrez a accepté définitivement le traitement de la plainte qui avait été déposée, le 14 décembre 2007, par les victimes et une ONG sahraouie établie en Espagne.
Les avocats espagnols des plaignants, qui assurent détenir des preuves, qui feraient condamner les mis en causes, devraient tenir ce jeudi 22 novembre, une conférence de presse à Madrid, pour donner de plus amples détails sur cette instruction. Il était temps pour que justice soit rendue aux centaines de victimes des atroces crimes commis par les dirigeants et tortionnaires du Polisario à l’encontre d’innocents sans défense dans les camps de Tindouf.