Pour Paris, le règlement du conflit du Sahara passe par le plan d’autonomie marocain

La France a réitéré son appui au plan d’autonomie marocain, à l’occasion de la visite à Paris, du médiateur onusien, Christopher Ross. Peu avant les entretiens que ce dernier devait avoir avec de hauts responsables du ministère français des Affaires étrangères, le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot, a précisé mercredi, lors d’un point de presse, que Paris soutenait le plan d’autonomie marocaine. Pour le gouvernement français, a-t-il déclaré, cette proposition constitue « la base sérieuse et crédible » d’une solution négociée à la question du Sahara Occidental.
Christopher Ross se trouve actuellement en France, dans le cadre de la tournée au Maghreb Arabe et dans les capitales des pays membres du Groupe des amis du Sahara occidental (Espagne, France, États-Unis, Royaume-Uni et Russie). Cette tournée a pour objectif de relancer les pourparlers officiels pour le règlement définitif du conflit du Sahara Occidental.
« La France appuie le plan d’autonomie marocain présenté en 2007 et considère qu’il constitue la base sérieuse et crédible d’une solution négociée », a soutenu le porte-parole du Quai d’Orsay.

Lalliot a en outre précisé que la France soutenait la poursuite des négociations et des pourparlers informels tenus sous les auspices des Nations unies et qui permettent de maintenir un contact entre les parties et peuvent seuls contribuer à une avancée substantielle du processus politique.
Paris salue également l’action de l’Envoyé personnel visant « une solution politique réaliste, juste et durable à la question du Sahara occidental » conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, a-t-il souligné, mettant en garde que la persistance du statu quo « n’est dans l’intérêt de personne et constitue un obstacle à la construction d’un Maghreb intégré et prospère ».
Avant Paris, M. Ross s’était rendu à Madrid au terme de sa tournée dans la région maghrébine, entamée le 27 octobre dernier au Maroc et dans les camps de Tindouf.
Peu de détails ont filtré sur le programme de la visite du médiateur de l’Onu à Paris. Des informations non confirmées laissent entendre que Ross ne serait pas reçu par le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.