Le conflit du Sahara coûte à l’Algérie 600.000 millions de Dollars

Les liens de rapprochement entre les séparatistes du Polisario et les Djihadistes d’AQMI constituent une source de préoccupation croissante aux Iles Canaries.
Les services de renseignements espagnols et occidentaux avaient déjà mis en garde le gouvernement de Madrid contre cette menace, ce qui l’a amené à rapatrier le 28 juillet dernier, ses coopérants des camps de Tindouf.
Le conflit du Sahara Occidental qui ne peut être dissocié de la situation sécuritaire dans la région, coûte à l’Algérie, selon le quotidien canarien « El Dia », la bagatelle de 600.000 millions de dollars, soit l’équivalent du déficit qu’accuse la société pétrolière algérienne SONATRACH.
Dans un article intitulé « terrorisme croissant à Tindouf » paru dans une récente édition du quotidien canarien « El Dia », le journaliste espagnol Ramon Moreno affirme à ce sujet, qu’«il n’y a pas l’ombre d’un doute sur les implications de l’Algérie dans tout ce qui se passe au Maghreb et au Sahel ». La stratégie des forces armées algériennes, qui détiennent effectivement le pouvoir dans le pays depuis l’époque de Ben Bella, commente le journal, a toujours été « d’exporter leurs problèmes internes au delà de leurs propres frontières ».

Dans son article, Moreno qui revient sur les liens entre Aqmi et le Polisario, a lancé une mise en garde aux autorités espagnoles, contre l’expansion du phénomène du terrorisme dans les camps de Tindouf. Il fait état des liens avérés entre le Polisario et Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) dans le Sahel, même si, écrit-il, le degré de complicité entre les deux mouvements mérite encore d’être cerné avec précision.
Ramon Moreno rappelle à ce titre, que la direction du Polisario avait récemment reconnu officiellement la présence d’activistes sahraouis dans les rangs des groupes terroristes d’AQMI au nord du Mali.
Le ministre de la défense du Polisario a lui-même reconnu, ajoute le journaliste, qu’un premier groupe de combattants du Polisario avait rejoint AQMI, alors qu’un second groupe de 14 éléments, a rallié les rangs du Mouvement pour l’Unité et le Djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).
Se référant aux enquêtes menées après l’enlèvement à Tindouf, de trois humanitaires européens avec la complicité avérée du Polisario, Ramon Moreno note que de nombreux indices renseignent sur l’existence d’une collaboration croissante entre la direction du Polisario et les groupes djihadistes au Sahel, avec une forte probabilité d’échange d’informations et d’orientation.