Maroc-Sahara Occidental : point de marchandage sur l’intégrité territoriale du Royaume
Point de marchandage sur l’intégrité territoriale du Maroc. Le nouveau chef de la diplomatie est catégorique là-dessus et il vient de le réaffirmer ce jeudi en marge de sa première visite officielle à Londres.
L’intégrité territoriale du Royaume ne doit faire l’objet d’aucun marchandage, a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad-Eddine El Otmani. Le Maroc, a-t-il expliqué, est convaincu que ses droits, sa souveraineté et son intégrité territoriale ne doivent faire l’objet d’aucun marchandage.
Tout en continuant à défendre avec force cette position claire et partant de son attachement au principe de bonne foi, le Maroc, a-t-il rappelé, s’est engagé dans les pourparlers conformément à sa volonté de trouver une solution définitive au conflit artificiel créé autour de son intégrité territoriale.
« Nous avons fait preuve d’un degré élevé de bonne foi depuis le lancement de ces pourparlers », a affirmé El Othmani. L’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour clore ce dossier, a-t-il dit, demeure la meilleure solution à la question du Sahara et sera la base de toute discussion.
S’agissant du 9ème round des pourparlers informels sur le Sahara, prévu du 11 au 13 mars prochain à Manhasset (dans la banlieue de New York), il a précisé que ce nouveau round devra porter sur des questions relatives aux mesures de confiance, notamment l’échange de visites familiales et l’organisation de rencontres à caractère culturel entre citoyens des provinces du sud et des Sahraouis des camps de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie).
De telles rencontres qui ne revêtent aucun caractère politique, a-t-il assuré, constituent un geste humanitaire à l’adresse des personnes vivant dans les camps de Tindouf. Le ministre des Affaires étrangères a par contre, insisté sur la nécessité d’organiser un recensement neutre de la population vivant dans les camps de Tindouf, conformément aux normes professionnelles définies par les instances internationales spécialisées. « Il s’agit d’une question humanitaire qui n’a aucun caractère politique » a souligné Saad-Eddine El Othmani tout en déplorant le refus du Polisario et des autorités d’Alger d’autoriser un tel recensement.