L’ONU souhaite des « progrès » aux prochains pourparlers sur le Sahara Occidental

Moins d’un mois avant la tenue du prochain round des pourparlers informels sur le Sahara Occidental, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a souhaité que les parties qui prennent part à ces discussions prévues pour la seconde moitié de juillet, parviennent à des « progrès ». « Nous avons tenu sept rounds de pourparlers informels pour résoudre ce conflit, dont trois durant l’année en cours. Ceci est encourageant, mais les positions des deux parties sont très opposées », ce qui est frustrant, a déploré Ban Ki-Moon qui vient d’être reconduit dans son poste pour un nouveau mandat. « Notre priorité est la résolution de cette question », a-t-il affirmé dans un entretien à une agence de presse daté de New York. L’ONU cherche une solution politique au conflit qui soit « juste, durable et acceptée par les deux parties », mais les positions demeurent diamétralement opposées. Depuis le lancement par l’ONU, du processus de négociations pour parvenir à une solution politique acceptable qui mette fin à un conflit vieux de plus de 36 ans, le Polisario, fort du soutien inconditionnel du pouvoir algérien, n’a pas changé d’un iota dans ses positions, en s’obstinant à prôner comme unique et seule solution au conflit, le référendum d’autodétermination.

Pourtant les Algériens et le Polisario savent pertinemment qu’une telle solution est complètement dépassée et qu’elle est pratiquement irréalisable comme l’a affirmé l’ancien envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Peter Van Walsum. Celui-ci avait affirmé avant d’être contraint à démissionner sous la pression des lobbies pro-algériens, que l’option de l’indépendance était un objectif non réalisable. Cet avis a été immédiatement cautionné par l’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, Zalmay Khalilzad qui avait déclaré sur le tas, que les idées personnelles de Peter Van Walsum « méritent d’être sérieusement prises en considération ». Si l’option que le Polisario cherche à mettre coûte que coûte sur la table des négociations n’est soutenue que par l’Algérie, l’Afrique du Sud et de rares pays africains et latino-américains qui reconnaissent encore la fantomatique Rasd, l’idée d’une large autonomie avancée par le Maroc a été favorablement accueillie tant dans les instances de l’ONU que par plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité. Ayant fait le constat de l’absence d’une volonté d’aller vers un compromis acceptable durant les derniers rounds des pourparlers, Ban Ki-Moon a suggéré dans son dernier rapport sur le Sahara Occidental, que le Conseil de sécurité recommande aux deux parties de trouver une solution qui inclue les représentants d’un échantillon représentatif de la population du Sahara Occidental dans les négociations relatives aux questions liées au statut final et à l’exercice de l’autodétermination. Mais même pour cette proposition, c’est toujours le niet indiscutable du côté des Algériens et de leurs protégés du Polisario.