Zapatero reçoit les victimes du Polisario

L’Association canarienne des Victimes du Terrorisme (Acavite) a tenu une réunion avec le Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, et les membres du Congrès des députés, à l’occasion de la journée des victimes du terrorisme, en présence également d’autres associations de victimes du terrorisme en Espagne.
Lucia Jimenez, la présidente d’Acavite, a souligné que l’association a enfin réussi à attirer l’attention sur plus d’une centaine de victimes reconnues. Ces dernières ont payé le prix des « attaques terribles menées par le Front Polisario contre les militaires et contre les civils espagnols qui travaillaient dans l’ancienne entreprise INI de FosBucraa ». Le même sort a été subi par « les pêcheurs canariens qui pêchaient pendant les années soixante-dix et quatre-vingt dans les eaux de l’ancien territoire du Sahara espagnol ». Lucia Jimenez a confié que les familles Canariennes affectées sont satisfaites de la reconnaissance juridique et administrative des victimes, aussi bien par la Cour nationale que par le ministère de l’Intérieur et le Congrès des députés. Cette reconnaissance met fin à « l’oubli et à l’abandon de ces victimes par les politiques et les institutions Espagnols, principalement dans les îles Canaries ».

Selon la présidente de l’Association, certaines institutions et partis politiques Canariens soutiennent à coups de millions le Polisario, alors que les victimes Canariennes « n’ont jamais reçu un seul euro de subvention ou une quelconque aide du Gouvernement, des conseils municipaux ou du Parlement des îles Canaries ». Après l’adoption du projet de loi sur les victimes du terrorisme par la Chambre, Lucia Jiménez a appelé tous les partis politiques Canariens à se démarquer de « la politique impardonnable et irresponsable du double langage, du déni et de l’ostracisme envers les victimes du terrorisme du Front Polisario aux Canaries. » Lucia Jiménez, dont le propre père a été grièvement blessé dans un attentant perpétré par le Polisario en 1976 contre le complexe minier de FosBucraa, n’a jamais cessé de dénoncer la propagande pro-Polisario véhiculée  par certains partis politiques en Espagne. « Une propagande qui ne rend pas compte de la réalité des choses », affirme-t-elle en colère.
L’Acavite a été créée en 2006 pour réclamer justice et obtenir réparation en faveur des familles des victimes espagnoles tuées dans les années 70 et 80, dans des attaques perpétrées par le Polisario.