PM Tunisien : La question du Sahara Occidental, un handicap pour l’intégration maghrébine
La Tunisie de l’après-Ben Ali est convaincue que le projet de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) demeure tributaire du règlement du conflit du Sahara Occidental. La question a été abordée mercredi à Rabat, par le roi Mohammed VI et le nouveau Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi qui effectuait sa première visite officielle à l’étranger depuis sa nomination à la tête du gouvernement.
La question du Sahara occidental « constitue un obstacle à l’intégration maghrébine », a assuré Essebsi lors de l’audience royale, affirmant qu’ »il est important de trouver une solution politique et définitive à cette question conformément à la légalité internationale ».
Le processus de regroupement de l’Union du Maghreb arabe (UMA), en panne depuis de nombreuses années à cause du conflit du Sahara occidental, a été l’un des principaux sujets que le Roi du Maroc a longuement abordé avec Béji Caïd Essebsi.
Depuis sa création en 1989 par le Traité de Marrakech, l’UMA qui regroupe outre le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, peine encore à s’imposer en tant que groupement régional en raison des divergences de vues entre le Maroc et l’Algérie directement concernés par le conflit du Sahara Occidental.
Au nom d’idéaux idéologiques remontant à l’époque de la guerre froide, le pouvoir à Alger continue à s’accrocher au prince de l’autodétermination des peuples encourageant en cela, les ambitions séparatistes d’une entité fantoche qui a élu domicile sur le territoire algérien et se nourrit de l’argent du contribuable algérien.
Du côté marocain, le Souverain a réaffirmé de nouveau, selon un communiqué du cabinet royal, la nécessité de consolider les fondements de l’Union maghrébine en tant que choix stratégique incontournable, et en tant que mécanisme de coopération et de solidarité entre les cinq Etats de l’Union, et ce, en accord avec l’esprit et la lettre du Traité fondateur de Marrakech (..) et des aspirations réelles des peuples de la région.
Les derniers « développements » de la situation en Tunisie et dans certains pays arabes, notamment la Libye, ont été également au menu des discussions du souverain marocain avec le chef du gouvernement tunisien. Les deux responsables ont fait état à ce propos, de leur grande préoccupation face « à l’escalade des violences et des combats dans ce pays frère (Libye), et de leurs retombées sur la stabilité et la sécurité dans la région ».