Une ONG déplore à Genève, les conditions précaires de la femme sahraouie à Tindouf

Les conditions dégradantes des femmes et des enfants sahraouis dans les camps de Tindouf sous contrôle du Polisario, continuent à susciter l’intérêt des ONG dédiées à la défense des droits de l’homme. Le cas de cette frange vulnérable de la population sahraouie, a été soulevé vendredi 14 mars, lors d’un panel organisé par l’ONG « Ocaproce International » au Palais des Nations à Genève. Cette rencontre a été initiée dans le cadre de la 16ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, sur le thème « la situation des femmes et des enfants dans les conflits ». Dans son intervention, la présidente de l’Association des femmes entrepreneurs à Laâyoune (AMFED), Hajbouha Zoubeir a dénoncé, preuves à l’appui, les conditions déplorables des femmes dans les camps de Tindouf.  Celles-ci, a-t-elle témoigné, sont régulièrement soumises à des séances forcées d’endoctrinement et sont victimes de l’exclusion, de l’asservissement et d’agressions sexuelles récurrentes.

La présidente de l’AMFED a plaidé devant l’assistance pour que les femmes sahraouies à Tindouf, puissent jouir à l’instar de leurs consœurs dans les provinces marocaines du sud, de leurs pleins droits légitimes, de leur dignité et des libertés d’expression et de mouvement. Elle a en outre, déploré que cette frange de la population sahraouie soit privée même des droits internationalement reconnus aux réfugiés. Non recensées, ces femmes ne bénéficient souvent même pas de l’assistance des organismes et agences des Nations Unies qui s’activent dans ce domaine.
Militante des droits de l’homme et membre active de l’Union de l’action féminine, Hajbouha Zoubeir s’est par contre, réjouit des acquis de la femme au Maroc et en particulier dans les provinces du sud. Dans cette région du Royaume, a-t-elle précisé, la femme a investi les différents secteurs de la vie active aux plans politique, économique, social et culturel.
L’intervenante a aussi relevé que les provinces du sud enregistrent le taux de scolarisation le plus élevé du Royaume, chez les jeunes-filles.
Pour la présidente de l’AMFED, la situation dans les camps de Tindouf, où est signalé un taux très élevé de mortalité infantile et des conditions de vie précaire de la gente féminine, devrait interpeller la communauté internationale. Elle a enfin lancé un appel pour que ces femmes puissent au moins, avoir la possibilité de pouvoir quitter librement ces camps et de vivre dans le pays de leur choix.