Algérie- Tindouf: des députés belges interdits de se rendre dans les camps

Malgré le black-out imposé par le Polisario à des dizaines de milliers de sahraouis détenus dans les camps de Tindouf en Algérie, des voix s’élèvent régulièrement pour dénoncer cette situation de non droit. La dernière initiative en date est celle de députés belges qui ont vainement demandé à l’Algérie de pouvoir visiter ces campements. Ils souhaitaient se rendre compte plus particulièrement de la situation des enfants sahraouis déportés à Cuba.
La députée du Parlement de Bruxelles, Gisèle Mandaila, a dénoncé se refus algérien qui, a-t-elle dit, « cache quelque chose ». Ancienne secrétaire d’Etat, Gisèle Mandaila avait pourtant effectué, avec d’autres élus belges, les démarches nécessaires auprès des autorités algériennes. « Malheureusement on n’a pas obtenu cette autorisation ». Et « du moment que l’on ne nous laisse pas partir (à Tindouf), on cache quelque chose », s’est désolée Gisèle Mandaila.

Ce n’est par la première fois qu’Alger oppose une fin de non recevoir à de telles demandes. C’est même devenu impossible pour les médias internationaux indépendants de se rendre dans les camps isolés de Tindouf. Des campements où les sahraouis sont totalement privés du droit de s’exprimer ou de se déplacer librement hors des camps. En décembre 2010, après le refoulement du dissident du Polisario, Mustapha Salma, Amnesty International avait demandé à visiter les camps de Tindouf pour enquêter sur d’autres cas de violation des droits humains. Face aux conditions dissuasives posées par les autorités pour accéder au territoire algérien, Amnesty a préféré renoncer. Son directeur pour la région MENA, Malcolm Smart, avait répondu que l’organisation humanitaire n’était « pas prête à accepter un accès limité en Algérie. Nous voulons avoir accès à tout le territoire algérien y compris aux camps de Tindouf », avait-il exigé.