Sahara occidental : Nouveau camouflet du PSOE aux émissaires du Polisario en Espagne
Dans une vaine tentative de reconquérir le soutien du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE- au Pouvoir), le Polisario vient d’encaisser un nouveau camouflet. Dans une offensive diplomatique ciblant tous les partis politiques espagnols, des émissaires du mouvement séparatiste se sont rendus en Espagne, avec pour mission de forcer la main surtout au PSOE pour incliner sa direction en faveur du référendum d’autodétermination. Mais, à la dernière minute le représentant du Polisario à Madrid a fait tout foirer. Après avoir appris que le numéro trois du PSOE, Marcelino Iglesias, allait boycotter une réunion qui était programmée pour lundi après-midi, a annoncé de manière unilatérale et sans informer la partie espagnole, le report de cette réunion.
La décision du représentant du Polisario n’a pas été du goût des dirigeants du parti socialiste qui, dès dimanche soir, ont commencé à réfléchir à l’idée d’annuler purement et simplement leur rencontre avec la délégation du Polisario. Déjà, les rapports entre les deux parties ne sont pas au beau fixe et la nouvelle maladresse du Polisario n’a fait qu’enfoncer davantage le clou dans les rapports entre les deux parties.
Avant même la tenue de la réunion avec le PSOE, la direction du Polisario a interpellé par voie de presse, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero pour l’inciter à prendre position en faveur de l’option du référendum au Sahara Occidental. Pour couper court à ces intentions, Elena Valenciano, responsable des relations internationales au PSOE a sèchement décliné la requête du Polisario. La réunion PSOE/Polisario, a-t-elle averti, se contentera « d’analyser la situation des relations » entre le parti socialiste et le Polisario. C’est surement cette décision qui a incité le représentant du Polisario à Madrid de demander le report. Laquelle demande a provoqué l’ire de Marcelino Iglesias et l’a amené à boycotter ladite réunion.
D’ailleurs, les dirigeants du PSOE se positionnent sur la même longueur d’ondes que les membres du gouvernement espagnol. Dans de récentes sorties médiatiques, le chef de la diplomatie, Trinidad Jiménez et le ministre de la présidence, Ramon Jauregui ont appelé la direction du Polisario à examiner l’option d’autonomie que propose le Maroc. Jiménez avait même affirmé que la tenue d’un référendum au Sahara était « irréalisable », faisant état de l’existence d’autres alternatives que le référendum pour le règlement définitif du conflit. « Si j’étais dirigeant du Polisario, je ne rejetterais pas l’option d’autonomie, au lieu de passer 30 ans sous des tentes », avait confie pour sa part, Jauregui au magazine espagnol « Vanity Fair » dans son édition de février.
Le parti socialiste et le gouvernement espagnols ont révisé leur position dans l’affaire du Sahara, après avoir découvert les supercheries des séparatistes du Polisario lors des sanglants événements du camp de Gdem Izik en novembre 2010. Reste à savoir jusqu’à quand les autres sympathisants du Polisario notamment au sein de la société civile et parmi certains médias et partis politiques espagnols vont-ils continuer à se laisser berner par la propagande séparatiste et ses instigateurs ? Ces derniers ont plutôt tout intérêt à faire perdurer le statut quo au détriment des milliers de Sahraouis marocains séquestrés de force dans les camps de Tindouf.