Sahara Occidental: le démantèlement d’une cellule terroriste confirme les connexions AQMI-Polisario
Le démantèlement par les services de sécurité marocains d’une cellule terroriste, dont l’un des membres appartient aux groupes d’AQMI, constitue un développement dont la gravité marque peut être un tournant dans la lutte anti-terroriste au Maroc.
Le danger réside dans l’importance de la cellule démantelée qui compte 27 membres, mais surtout dans l’arsenal d’armes et d’explosifs découverts pour la première fois au Sahara Occidental, à Amgala. Une bourgade située à quelque 200 km à l’est de Laayoune. Ce qui ne fait qu’accréditer davantage la piste des relations poreuses entre AQMI, le Polisario et les réseaux de trafic en tous genres dans la bande sahélo-saharienne. L’arrestation en décembre 2010 par l’armée mauritanienne et les forces de sécurité maliennes d’une vingtaine de trafiquants d’armes et de drogue, pratiquement tous issus du Front Polisario, confirme cette pernicieuse connivence.
Jusque là confiné dans l’immensité désertique aux confins de la Mauritanie, du Mali et du sud de l’Algérie, AQMI semble décidé à déplacer ses activités vers l’Ouest. D’ailleurs, la cellule démantelée était dirigée par un marocain connu pour fréquenter les camps d’Al Qaida dans le nord du Mali. La cellule planifiait des opérations terroristes à l’aide des voitures piégées et des ceintures explosives. Pour ce faire, elle projetait d’envoyer au Maroc des volontaires entraînés dans les camps d’AQMI en Algérie et au Mali.
Plusieurs experts internationaux soulignent que la poursuite du conflit du Sahara Occidental favorise cette situation régionale propice à la prolifération du terrorisme et des trafics d’armes et de drogue.