ACAVITE- Canaries : Le gouvernement de Madrid interpellé sur les crimes du Polisario

Les crimes terroristes du Polisario sont toujours de mise. 35 ans après, les survivants et les familles des Canariens froidement assassinés durant les années 70 et 80 par les milices du mouvement séparatiste, ne lâchent pas prise. Ils attendent toujours et exigent, selon le journal électronique espagnol  » El confidencial.com « du gouvernement de Madrid, « réparation matérielle et d’êtres reconnues comme victimes du terrorisme». Des dizaines d’Espagnols, quelque 300 selon l’association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE), ont été assassinés, blessés ou enlevés dans les années 1970-1980 par des éléments armés du Front Polisario. La majorité de ces crimes ont été commis dans les côtes du Sahara ou près des mines de Phosboucraa. Les Canariens ne sont pas les seuls à pâtir des actes terroristes du Polisario, des dizaines de familles mauritaniennes attendent toujours de savoir un peu plus sur le sort de leurs proches qui étaient détenus dans les geôles du Polisario dans le sud algérien et qui n’ont disparu sans laisser de traces.

Jusqu’à a date d’aujourd’hui, ni la direction du Polisario, ni le gouvernement de l’Algérie, où ont eu lieu ces crimes, n’ont daigné collaborer à l’élucidation de ces dossiers de disparitions forcées. ACAVITE, créée en 2006 et basée aux Iles Canaries, exige que les victimes canariennes soient reconnues par le gouvernement de Madrid, comme étant des victimes du terrorisme au même titre que celles des attentats terroristes du 11 mars 2004 ou encore de la T-4 à l’aéroport de Barajas, revendiqué par l’organisation séparatiste ETA. Jusqu’à présent, le bureau de soutien des victimes du Terrorisme, relevant du ministère Espagnol de l’Intérieur, n’a reconnu ce titre qu’à 90 travailleurs canariens, contre les 300 recensés par l’association.  » Durant les 35 dernières années, une propagande romantique a été construite autour du Front Polisario, une propagande qui n’est pas du tout réelle « , a déploré la présidente de l’ACAVITE, la journaliste canarienne, Lucia Jiménez. Tout en regrettant « la double morale qu’ont toujours pratiquée le PSOE et le PP », Jiménez accuse « tous les gouvernements de la démocratie espagnole d’avoir pratiqué un +négationnisme systématique+ des attentats perpétrés contre des citoyens espagnols par le Polisario durant les affrontements armés contre la Mauritanie et ensuite contre le Maroc « .