Un académicien espagnol dénonce l’acharnement du PP contre le Maroc

L’hostilité de certains médias et formations politiques espagnols à l’égard du Maroc, a atteint son paroxysme au point de susciter de vives réactions même chez des officiels et des intellectuels espagnols qui la trouvent injustifiée et exagérée. C’est le cas de Luis Maria Anson, membre de l’Académie royale espagnole, qui pense que le Parti populaire espagnole (PP- opposition) est en train de se tromper de manière alarmante dans son approche concernant le Maroc et la question du Sahara.
Par ses positions hostiles au Maroc, le PP a franchi les limites du bon sens politique, affirme l’académicien espagnol, dans une tribune publiée jeudi par le journal « El Mundo », proche du PP. « Non, l’Espagne ne peut pas et ne doit pas appuyer, encourager, financer et protéger la branche terroriste du Polisario et ce par simple question de principe. C’est ce que fait le vieux +Agitprop+ communiste qui s’est clairement manifesté durant ces dernières semaines, appuyé dans une sorte de torpeur et de façon absurde par le PP qui, dans ses visées de fracturer le gouvernement socialiste, a franchi les limites du bon sens politique », commente Luis Maria Anson.
Au moment où le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, mène une politique « flexible » à l’égard du Maroc, relève-t-il, le leader du PP, Mariano Rajoy est en train de faire fausse route de manière alarmante sur le Royaume du Maroc, aux côtés de Javier Bardem et des nostalgiques espagnols du communisme.

« En Espagne, on ne peut pas perdre le sens de l’objectivité et de la juste mesure », estime l’académicien espagnol qui revient sur les origines « Polisario », pour rappeler que dans sa lutte pour le leadership mondial, l’ex-Union Soviétique avait encouragé des mouvements comme le front Polisario pour fragiliser les alliés des Etats-Unis.
Le Maroc, a-t-il conclu, a souffert de la violence des terroristes et investi énormément de moyens dans le but d’y mettre un terme. D’aucuns dans le Royaume ibérique, ont la mémoire courte. Pourtant, il n’y a pas très longtemps, la présidente de l’Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE), Lucia Jiménez, criait à qui veut l’entendre, que le Polisario est un groupe terroriste au même titre que d’autres groupes qu’a connus l’Espagne. »Cela ne peut pas être toléré dans un Etat de droit et de démocratie ». Durant les années 70 et le début des années 80, des éléments du Polisario avaient attaqué et fait plusieurs victimes espagnoles parmi les employés de « Fosboucraa » à Laâyoune et les marins des bateaux de pêche canariens, qui opéraient dans la zone située entre le Sahara et les Iles Canaries. Aujourd’hui ces mêmes éléments terroristes sont publiquement soutenus et farouchement défendus par des médias et des formations politiques espagnoles. Drôle de logique !