Sahara Occidental : seul résultat tangible à Manhasset c’est la reprise des visites familiales

Les pourparlers informels sur le conflit du Sahara Occidental sont restés figés à la case de départ. De maigres avancées ont été annoncées au terme de deux jours de réunions à hui-clos des quatre délégations du Maroc, du Polisario et des deux pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie à Manhasset, près de New York. S’agissant du fond du problème, à savoir la solution définitive du dossier du Sahara, les parties en conflit sont restées rivés dans leurs positions initiales. Les seuls résultats palpables annoncés par l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, consistent en la reprise sans délai, des visites familiales par voie aérienne et d’accélérer l’inauguration de visites par voie terrestre. Les échanges de visites entre les familles sahraouies résidant dans les provinces marocaines du sud et celles des camps de Tindouf, sont supervisés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les quatre délégations présentes à Manhasset et le HCR se sont fixés un rendez-vous à Genève, pour finaliser la mise en œuvre du plan d’action dans sa totalité et d’avancer vers le lancement des visites par voie terrestre.

Les participants ont par ailleurs, décidé de se revoir à nouveau, au mois de décembre puis au début de l’année prochaine. Le lieu et la date exacte de ces prochaines rencontres n’ont pas été annoncés. Selon Christopher Ross, ces nouvelles rencontres vont se dérouler « selon des approches novatrices », précisant que les pourparlers de Manhasset ont eu lieu dans « un esprit de respect mutuel en dépit du fait que chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre, comme base des négociations à venir ». Depuis que le Maroc a présenté son initiative d’autonomie, le Polisario et l’Algérie ne font qu’instrumentaliser, pour des raisons tactiques et stratégiques, certains incidents et situations montées de toutes pièces, dans le seul but de fuir leurs responsabilités et d’entraver le processus de négociation. Pour sortir du blocage actuel, le Maroc a mis l’accent sur la nécessité de donner une « nouvelle dynamique et un élan qualitatif » aux négociations sur le Sahara, à travers une nouvelle méthodologie. C’est la 3ème réunion du genre que les parties en conflit tiennent sous l’égide de des Nations Unies après celles d’août 2009 à Durnstein (Autriche) et de février 2010 à Armonk (Etats-Unis). Tant que tous les pays présents à ces pourparlers, ne font pas preuve d’une volonté politique réelle et sincère de trouver un terrain d’entente pour le règlement définitif du conflit du Sahara, vieux de 35 ans, ces négociations resteront stériles et improductives.