Laayoune : les forces de l’ordre arrêtent des malfrats qui empêchaient les campeurs de démanteler les tentes

Après les accrochages qui ont eu lieu dans le camp de tentes de Gdem Izik installé près de la ville de Laayoune, entre un groupe de malfrats opposés au démantèlement des tentes et la majorité des campeurs qui voulaient quitter le campement suite à la satisfaction de leurs revendications sociales, les forces de l’ordre sont intervenues pour libérer les personnes prises en otages par ces repris de justice qui leur ont interdit d’emporter leurs tentes, a constaté un correspondant de droits-humains.org sur place.
Affolés par le nombre sans cesse croissant de personnes qui lèvent leurs tentes et rentrent à Laayoune après la satisfaction de leurs requêtes sociales, les membres de ce groupuscule, armés de gourdins et d’armes blanches de toutes sortes, se sont opposés aux partants. Les membres du groupe sont tous des repris de justice, des malfrats impliqués dans des trafics de drogue ou dans les réseaux d’émigration clandestine et les magouillages de tous sortes. Certains étaient activement recherchés, c’est le cas du dénommé El Aaroussi Abdeljalil, à la tête d’une bande connue dans la région pour vols de voitures. Il est secondé par un autre truand, Babite Sidi Brahim, déjà condamné à deux ans de prison ferme pour coups et blessures et diverses escroqueries.
La bande avait imposé un véritable couvre-feu à l’intérieur du camp, empêchant toute personne de le quitter sans l’autorisation de ses sbires. Excédés, de nombreux campeurs se sont résolus à leur faire face, provoquant des altercations qui ont dégénéré à plusieurs reprises entre les deux camps. Finalement, l’écrasante majorité des personnes qui souhaitaient plier les tentes et rentrer à Laayoune, ont imploré les forces de l’ordre de les délivrer de cette véritable prise d’otages.

Devant la dégradation des conditions de sécurité qui menaçait la majorité des campeurs, les forces de l’ordre ont dû intervenir pour délivrer ces derniers des mains des malfrats. L’intervention des forces de l’ordre s’est soldée par l’arrestation de plusieurs membres de ce groupe. Elle a également permis aux autres citoyens de démanteler leurs tentes et de rentrer chez eux après la satisfaction de leurs revendications qui portaient sur l’emploi, le logement et des aides d’ordre socio-économique.