Sahara : Christopher Ross réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont déjà échoué ?

Une nouvelle tournée maghrébine pour un nouveau round de négociations entre le Maroc et le Polisario. Alger, était la première étape de la tournée qu’entreprend actuellement, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Christopher Ross. L’objectif de ce nouveau voyage, est de déblayer le terrain pour un nouveau round des négociations directes devant conduire à un règlement définitif du conflit du Sahara, mutuellement acceptable par les parties en conflit. Christopher Ross, est arrivé dimanche 17 octobre à Alger, alors que son patron, Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, se trouvait au Maroc, où il a assisté aux travaux de la 3ème édition de la World Policy Conference (WPC) qui s’est tenue à Marrakech. Ban Ki-moon, « Invité spécial » de la chaîne de télévision marocaine 2M, a exprimé son engagement personnel à œuvrer pour une « résolution harmonieuse » de ce différend, à travers les bons offices de son envoyé personnel, Christopher Ross. Le S.G des Nations Unies qui s’est félicité dimanche à Rabat, de la volonté du Maroc de reprendre le dialogue sur la question du Sahara, a également formé le vœu de voir la tournée de Ross dans la région, aboutir à des discussions fructueuses avec les parties concernées. Une tournée qui doit conduire Christopher Ross à Alger, Tindouf, Nouakchott et Rabat, devrait permettre, selon le porte-parole du S.G de l’ONU, la tenue d’une nouvelle série de pourparlers informels en novembre prochain.

Dans sa dernière résolution (1871), le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, «sans conditions préalables et de bonne foi», dans le but de parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable». Devant le campement de chacune des deux partie en conflit le Maroc d’un côté et le Polisario et l’Algérie de l’autre, le diplomate américain Christopher Ross qui a succédé en 2009 au Néerlandais Peter van Walsum, part pour une mission très délicate et a peu d’espace pour ses manœuvres diplomatiques. Ce diplomate chevronné qui maitrise aussi bien l’anglais, que le français et l’arabe, parviendra-t-il à réussir, là où ses prédécesseurs ont déjà échoué c’est-à-dire, trouver la potion magique pour mettre fin à un différend qui oppose depuis plus de trente cinq ans, le Maroc au Front Polisario avec l’interférence du voisin algérien ? C’est la grande question, dont la réponse constitue encore, une véritable énigme pour nombre d’observateurs qui suivent de près ce dossier.