Appel à la justice américaine pour inscrire le Polisario sur la liste noire des organisations criminelles.
La justice américaine interpellée sur les crimes du front Polisario. De plus en plus d’ONG de défense des droits de l’homme prennent conscience de la gravité des crimes et des atrocités commises à l’encontre des populations civiles séquestrées dans les camps de Tindouf. Pas plus tard que lundi, une organisation non-gouvernementale américaine est montée au créneau pour demander aux hautes autorités judiciaires américaines de diligenter une enquête sur les violations des droits et libertés régulièrement commises dans les camps de Tindouf. Selon le Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains (ACMP -l’American Council for Moroccan Pows), le Polisario est notoirement connu pour ses crimes et ses violations des droits de l’Homme qu’il a longtemps perpétré en toute impunité depuis plus de 35 ans. La longue liste de ces violations comprend des crimes de guerres, des meurtres, de la torture, des enlèvements, des disparitions forcées, la détention arbitraire d’innocents, le trafic d’enfants et d’armes et le détournement des aides internationales.
Dans sa requête, l’ONG évoque le cas récent de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé le 21 septembre dernier par les milices armées du Polisario et les hommes du Départements du renseignement et de Sécurité algérien (DRS) et n’a plus donné signe de vie depuis cette date. Dans une lettre, l’ACMP demande au ministre américain de la Justice, Eric Holder, d’inscrire le Polisario sur la liste des organisations criminelles internationales et interdire ses dirigeants d’entrée aux Etats Unis. L’ACMP souhaite aussi que la section du Département de la justice en charge des droits de l’Homme et des instructions spéciales puisse diligenter une enquête sur l’organisation du Polisario. Etant donné que certains crimes commis par le Polisario tombent sous la coupe de la juridiction américaine et étant entendu que les victimes du Polisario et leurs familles n’ont aucune voie de recours, l’ONG américaine demande au département de la justice d’instruire et le cas échéant de formuler des chefs d’accusation contre les responsables des crimes et des violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf. Pour l’ACMP, les autorités algériennes doivent elles aussi répondre de ces crimes qui sont commis en leur pleine connaissance et sur leur territoire.