Libération de Mustapha Salma : la pression sur le Polisario et l’Algérie a été payante

La pression a finalement été payante. La mobilisation exceptionnelle qui a suivi l’arrestation du dissident du Polisario Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud a donné ses fruits, avec l’annonce mercredi 6 octobre de sa libération. Ainsi, la libération de Mustapha Salma deux semaines après son enlèvement par le Polisario et sa détention au secret en territoire algérien, constitue un aveu clair du caractère arbitraire et injustifié de son arrestation. Dans cette affaire qui a eu un large écho à l’international, l’énorme pression qui s’est exercée sur le Polisario et l’Algérie pendant deux semaines sans arrêt, était intenable. L’arrestation, le 21 septembre, du chef de la Police du Polisario pour avoir soutenu publiquement la proposition marocaine d’autonomie au Sahara, avait déclenché une vague de réprobation unanime. Que ce soit au niveau officiel marocain ou à l’initiative des ONG marocaines et internationales, ou encore sous la pression des organismes internationaux de défense des droits humains, la pression était à la mesure d’un acte arbitraire et inique.

A présent, la vigilance reste de mise, et l’élan de mobilisation des ONG internationales doit prévaloir, en particulier le Haut Commissariat pour les réfugiés. Le HCR, directement concerné dans cette affaire, est appelé à assumer ses responsabilités, en veillant en particulier à ce que Mustapha Salma puisse bénéficier de l’entière liberté de circulation et de son droit à la libre expression de ses choix politiques. Il est surtout appelé à garantir au dissident du Polisario le droit de se rendre auprès des siens là où ils se trouvent, y compris dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, où vivent sa femme et ses enfants.