Sahara – ONU : les propos du chef de la MINURSO, mauvaise interprétation ou indélicatesse ?

Sahara - ONU : les propos du chef de la MINURSO, mauvaise interprétation ou indélicatesse ? Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, chargé de la MINURSO, Hany Abdel-Aziz, aurait-il commis une indélicatesse diplomatique dans ses déclarations à la presse algérienne lors de son récent voyage en Algérie ? Hany Abdel-Aziz aurait exprimé, selon la presse algérienne, sa « préoccupation de la situation des droits de l’homme au Sahara» !! Si c’est le cas, ce serait vraiment un geste déplacé de la part d’un chevronné de la diplomatie onusienne (un cumul de 25 années d’expérience), qui est censé normalement observer une totale neutralité dans le différend qui oppose le Maroc d’une part, l’Algérie et son protégé le Polisario, d’autre part. A son arrivée jeudi 22 juillet au Maroc venant d’Alger, le représentant onusien a tout simplement démenti les propos qui lui ont été attribués par les médias algériens et ceux du Polisario.

Hany Abdel-Aziz qui a fait également une escale à Tindouf, a soutenu que la traduction de ses propos n’a pas été fidèle, avant d’expliquer que le terme « préoccupation » est une expression imprécise et qu’il n’est pas en mesure d’être au fait de cette question. « Je ne suis pas chargé, conformément à la résolution 1920 du Conseil de sécurité de l’ONU, de ces questions », a-t-il dit. Pour plus de précisions, le représentant de Ban Ki-Moon a ajouté que ses réponses aux interpellations des journalistes dans les camps de Tindouf, ont été faites dans la limite de la mission dont il a la charge. Mine de tempérer un peu plus, Hany Abdelaziz a dit partager avec les parties concernées par le dossier du Sahara, le sentiment de frustration qu’elles ressentent, «puisque nous n’avançons pas au sein de la MINURSO ». Hany Abdelaziz juge ces éclaircissements utiles, parce que, dit-il, des personnes et des responsables là-bas (à Alger et à Tindouf) n’ont pas saisi le sens du message dont il était porteur, à savoir que « Nous voulons avancer, nous voulons en finir avec ce problème pour mettre fin à cette mission et rétablir la fraternité, comme elle se doit, entre frères ». Pour rappel, Hany Abdel-Aziz a débuté sa carrière au sein des Nations Unies, en 1981 en tant qu’interprète de langue arabe à Genève et il parle aussi couramment le français et l’anglais.