Sahara : Le Polisario se dirige vers la désagrégation, selon un Institut européen

L’Institut européen des études stratégiques (ESISC), basé à Bruxelles a clairement conclu dans une de ces dernières études que l’enlisement du différend du Sahara et l’absence de perspectives de résolution, ont largement aggravé la vulnérabilité et la fragilité du Polisario et fortement entamé la légitimité de la direction du mouvement.
Sur la scène internationale, le Polisario a été victime non seulement de son propre fanatisme et de son incapacité à négocier, mais aussi de l’évolution du contexte géopolitique, explique l’ESISC, relevant que le nombre d’Etats qui reconnaissent la RASD, l’imaginaire « république sahraouie », n’a cessé de diminuer. Le seul soutien sur lequel le Polisario peut encore compter, « est celui de l’Algérie, qui instrumentalise les Sahraouis pour « tenter de déstabiliser » le Maroc, souligne le rapport.

L’ESISC souligne par ailleurs que l’isolement et la paralysie de la direction du Polisario apparaissent également dans la défaillance de son mode de fonctionnement et de gestion. Les échos sur les  détournements des aides internationales, confirmés par plusieurs organisations et instances internationales telle l’enquête récente de l’Office Européen de Lutte Antifraude (OLAF), révèlent une possible coresponsabilité de l’Algérie et du Front Polisario dans ces détournements.
La vague continue de ralliés sahraouis au Maroc est un autre signe du malaise grandissant dans les camps de Tindouf. Ils sont des centaines depuis le début de l’année à fuir avec femmes et enfants les camps de Tindouf. Ils bravent le blocus imposé aux camps par les milices du Polisario et les gendarmes algériens. Ils courent le danger d’être arrêtés à tout moment ou de subir des représailles. Ils affrontent de surcroît les dangers de la route et la cupidité des passeurs. Simplement parce que ces évadés du désert sont prêts à tout pour échapper à la difficile et triste réalité des camps.