Sahara Occidental: le Portugal en faveur d’une « solution politique »

Le Portugal, par la voix de son premier ministre, José Socrates, a réitéré sa position en faveur d’une « solution politique » au différend régional sur le Sahara Occidental, en insistant sur le fait que cette solution exige que les différentes parties fassent preuve de réalisme et d’esprit de compromis.
Lisbonne salue ainsi les efforts « sérieux et crédibles » faits par le Maroc pour parvenir à un règlement définitif de la question, sous les auspices des Nations Unies, efforts matérialisés par l’initiative d’autonomie au Sahara. La position du Portugal, réaffirmée à l’occasion de la réunion de la Commission mixte maroco-portugaise, le 2 juin à Marrakech, ne fait que consacrer celle de la communauté internationale et du Conseil de Sécurité. Car la résolution 1920, adoptée par l’organe onusien en avril 2010, réitère précisément l’attachement de la communauté internationale au processus politique. Un processus rendu possible et enclenché par la proposition marocaine d’autonomie, comme base de négociation crédible, sérieuse et ouverte, selon les termes du Conseil de sécurité.

Face à ce consensus international évident, l’Algérie et le Polisario se cantonnent dans des positions extrêmes, dépassées par la réalité, en se servant des populations sahraouies prises en otage dans les campements du désert algérien de Tindouf, à des fins de marchandage politique.
Toutefois, le Polisario comme l’Algérie, qui est sont unique soutien politique, militaire et diplomatique, et qu’elle héberge sur son territoire, ne peuvent pas se dérober indéfiniment à l’obligation d’adhérer à une dynamique voulue par la communauté internationale dans son ensemble. Ils sont aujourd’hui dans l’obligation de contribuer à mettre un terme aux souffrances des populations sahraouies, qui survivent depuis trois décennies dans les rudes conditions du désert, et qui ne souhaitent qu’une chose : rentrer chez eux.