Sahara : l’autonomie, une solution pertinente pour le Maghreb comme pour l’Europe

La récente visite, à Bruxelles, des présidents des deux Chambres du Parlement marocain pour l’installation de la Commission parlementaire mixte entre le Maroc et Union européenne, a été l’occasion une nouvelle fois, d’expliquer aux partenaires européens la proposition marocaine d’autonomie au Sahara Occidental.
Devant les responsables de la Commission et du Parlement européens, ils ont plaidé en faveur du Plan d’autonomie en tant qu’unique solution de nature à mettre un terme à un conflit qui n’a que trop duré dans la région maghrébine. Une solution qui bénéficie d’un appui jamais démenti par les résolutions successives du Conseil de Sécurité depuis 2007. A chaque fois, l’organisme onusien a réitéré son adhésion à cette proposition qu’il qualifie de « sérieuse et crédible ».
Ce soutien constant de la communauté internationale à une solution politique négociée de la question du Sahara, se fonde sur la conviction de l’Onu que le plan de large autonomie proposé par le Maroc est une solution de compromis, où il n’y a ni vainqueur ni vaincu.

Vu le blocage politique et économique qui paralyse la coopération entre les pays du Maghreb à cause de ce conflit artificiel, la solution du problème du Sahara est de nature à sortir la région d’une situation d’engourdissement anachronique.
De surcroît, la persistance de ce conflit entretient l’instabilité qui dépasse désormais le simple cadre du Maghreb, pour s’étendre à toute la région sahélo-saharienne. La multiplication des prises d’otages occidentaux par des bandes terroristes, en connivence avec les réseaux de trafic qui prolifèrent dans la région, constitue une menace non seulement pour les Etats de la région, mais également pour ceux d’Europe.
Dans ces circonstances, la sécurisation de la région ne peut être envisagée en l’absence d’une étroite coopération politique, économique et sécuritaire transfrontalière entre tous les Etats de la région. Une perspective qui demeurera inaccessible tant que l’Algérie, par Polisario interposé, persistera à entretenir artificiellement le conflit autour du Sahara Occidental.