Le rapport onusien qui dérange l’autre partie …

Le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, du 22 avril 2010, soumis au Conseil de sécurité de l’ONU pour approbation, est sans équivoque. Pour la première fois, le rapport onusien, indique clairement, dans ses paragraphes 14 et 17, l’implication directe de l’Algérie dans le conflit du Sahara, dépassant de loin son rôle officiel de simple « observateur », du fait du voisinage régional. Elle est, en fait, au cœur du problème sahraoui, s’opposant par tous les moyens dont elle dispose, au recouvrement naturel par le Maroc d’une partie de son territoire, qui lui a été spoliée du fait de la colonisation espagnole.
Cette implication s’est reflétée, également, dans la gestion des camps de réfugiés sahraouis en Algérie et le refus de celle-ci de permettre au  HCR onusien de procéder au dénombrement des populations sahraouis enfermées dans les camps de Tindouf, en Algérie, et de veiller, au demeurant, à la protection de ses populations, en leur permettant de se déplacer librement dans la région et de s’installer dans le pays de leur choix.

Aussi le responsable onusien s’est dit profondément « préoccupé par la situation en matière des droits de l’homme” et il a réaffirmé le fait que “la dimension humaine du conflit, notamment le sort des réfugiés du Sahara occidental, est un sujet d’inquiétude croissante”. Cette inquiétude exprimée devrait réveiller la conscience universelle pour mettre fin à cette tragédie silencieuse avec la complicité des pays de la région, et notamment l’Algérie qui a fait de l’affaire du Sahara son fer de lance et sa croisade anti-marocaine.
D’ailleurs, sur ce registre des droits de l’homme, le Secrétaire général a appelé toutes les parties à collaborer avec les Nations Unies et il a épinglé, sur le passage, le rôle assez limité du HCR qui n’avait point été à la hauteur de ses responsabilités, morales et historiques.
Pour sa part, le Maroc s’est dit prêt à collaborer avec les Nations Unies dans la recherche d’une solution qui puisse garantir à ces populations protection et dignité, et notamment le retour à la mère-patrie.
Dans ce même contexte, des Ongs américaines, comme Human Rights Watch (HRW) et Robert Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center) ont adressé un appel au Secrétaire général de L’ONU l’exhortant à tout mettre en œuvre pour assurer la protection des populations des camps sahraouis de Tindouf, qui souffrent de malnutrition et de manque de soins et survivent dans la précarité et l’enfermement.