Tindouf-séquestrés : la vague des ralliements ne faiblit pas
La vague actuelle de ralliements des séquestrés de Tindouf qui retournent au Maroc par groupes entiers, a pris une ampleur sans précédent. En quelques jours, leur nombre a largement dépassé la centaine.
Par petits groupes de 10 ou 15 personnes, parfois plus, des jeunes, des femmes avec enfants, parfois des militaires se jouent de la vigilance des gardes du Polisario et des militaires algériens, pour regagner le Maroc.Certains arrivent au Sud du Maroc par leurs propres moyens, en passant par la Mauritanie. D’autres franchissent directement le mur, même s’ils s’exposent à de grands dangers. Enfin, ceux qui possèdent une carte de séjour espagnole, reviennent plus facilement via l’Espagne, explique l’un de ces ralliés.Le témoignage de Mahjoub Mustapha Baba (31 ans), militaire du Polisario qui a regagné le Maroc dimanche 11 avril, est révélateur de la détermination de ces ralliés, « La situation dans les camps de Tindouf est dramatique et les conditions de vie y sont insupportables », a-t-il affirmé à son arrivée.Normal, puisque ces campements installés dans le désert algérien échappent à tout contrôle international.
Des milliers de personnes sans défense ni ressources y sont parquées à la merci de l’arbitraire du Polisario.Des dizaines d’ONG nationales et internationales ne cessent d’appeler la communauté internationale et l’ONU à exiger des enquêtes sur les violations des droits de l’homme, commises en toute impunité à Tindouf, en territoire algérien. Mais en vain jusqu’à présent.
L’absence de contrôle international sur ce qui se passe à l’intérieur des camps de Tindouf, équivaut à abandonner des milliers de personnes dans le désert, victimes de calculs politiques cyniques.
Et c’est dans ce contexte que l’évasion de ces séquestrés des temps modernes se poursuit, par petits groupes ou individuellement, pour ceux qui le peuvent.