Marrakech : « Les dimensions régionale et internationale de la question du Sahara marocain » en débats
« Les dimensions régionale et internationale de la question du Sahara marocain : Approches croisées », a été le thème d’un colloque national organisé, jeudi à Marrakech, avec la participation d’un aréopage d’universitaires, de chercheurs et d’experts marocains dans différentes disciplines en rapport avec les sciences humaines. Initié par le Département d’Histoire à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines relevant de l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, ce conclave se fixait pour objectif de s’arrêter sur certains aspects non évoqués de l’histoire du Sahara marocain et de jeter la lumière sur ses spécificités territoriales, tout en les érigeant en un prélude pour engager une réflexion sur les possibilités de développement local, outre le questionnement du présent et de l’avenir du Grand Maghreb. Selon les organisateurs de ce Colloque, les acquis importants accumulés par la diplomatie marocaine concernant la question du Sahara marocain doivent être accompagnés de nouvelles approches scientifiques, selon une conception régionale, à même de favoriser la mise en place d’une conception prospective pour ce dossier, tout en faisant appel à ses dimensions internationales. Et de poursuivre que nul ne peut contester que le plaidoyer historique autour de la marocanité du Sahara a constitué un fondement et un prélude principal sur la base duquel, le Maroc a bâti sa position officielle pour défendre ses droits constants et inaliénables dans cette partie de son territoire national, surtout que les instances internationales ayant examiné ce différend lors des premières étapes de son déclenchement, se sont basées, elles aussi, sur le même référentiel pour évoquer la marocanité du Sahara. De même, le renouvellement aujourd’hui de la question historique autour de ce dossier est susceptible de consolider les preuves scientifiques de la marocanité du Sahara, estiment-ils. Au micro de M24, la chaine télévisée de l’information en continu de la MAP, Maelainine Niima Ben Ali, professeur à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines relevant de l’Université Ibn Zohr à Agadir, a mis en avant l’importance de ce Colloque en ce sens qu’il a offert l’opportunité de jeter la lumière sur de multiples aspects de l’histoire du Sahara marocain d’un point de vue politique, scientifique, religieux et social. Et d’enchaîner que cette rencontre a été marquée par une série de présentations riches ayant fait appel à des documents historiques locaux, illustrant clairement que cette zone a, de tout temps, relevé du Maroc et se trouvait sous l’autorité de ses Sultans que ce soit en ce qui concerne la nomination de représentants, de walis, de gouverneurs, de caïds ou encore, de magistrats, ce qui témoigne, sans nul conteste, de l’unité qui a toujours existé entre le Sahara marocain et les zones nord du Royaume, permettant de se rendre à l’évidence que le Maroc a été et demeure à jamais un seul Royaume uni et indivisible. Ce colloque ne s’est pas contenté uniquement de se référer aux documents historiques mais, a fait référence également à une série d’écrits et d’études réalisés à l’étranger ayant évoqué cette zone et mis à l’évidence son incontestable attachement à la mère-patrie, le Maroc, a-t-il poursuivi, émettant le voeu de voir d’autres colloques organisés pour mettre en lumière le patrimoine sahraoui riche et varié dans différents domaines artistique et scientifique, à même de consolider davantage l’unité culturelle marocaine. De son côté, le chercheur en archéologie et histoire au Haut Commissariat aux Anciens Résistants et Anciens Membres de l’Armée de Libération, Mustapha El Hamri, a indiqué, dans une déclaration similaire, que ce conclave a été l’occasion de présenter les premiers résultats du projet « Atlas archéologique du Sahara marocain », et de mettre l’accent sur le rôle de cette partie du territoire national dans la liaison entre le nord du Maroc et son sud. Les travaux de ce Colloque s’articulaient autour de trois sessions traitant du « Sahara marocain entre le témoin archéologique et l’écrit », « la question de Sahara marocain et le front interne » et « le Sahara marocain dans ses dimensions régionale et internationale ».