Chambre des conseillers: Journée d’étude consacrée au chantier de réforme du système de santé

Le chantier de réforme du système de santé comme pilier de l’instauration de l’État social a été, mardi, au centre d’une journée d’étude à l’initiative de la majorité à la Chambre des conseillers. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la contribution des parlementaires aux discussions sur la réforme du système de santé national et sa restructuration selon une approche participative, à travers l’adhésion collective et responsable de l’État et des différents acteurs concernés. Modérée par le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et le président de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara, aux côtés de parlementaires et de professionnels du secteur de la santé, cette rencontre a été l’occasion de souligner la nécessité d’adopter une politique sanitaire et de prévention efficace, qui prône l’accès équitable aux traitements dans les différentes régions du Royaume. Cette rencontre, qui intervient à la fin d’une session parlementaire « importante en termes de production et de contrôle de l’action gouvernementale », ouvre le débat sur le système de santé, a indiqué M. Mayara, soulignant la nécessité de le réformer en vue de préserver la dignité des citoyens. Qualifiant la couverture médicale de pilier essentiel à la mise en place d’un système de santé solide, M. Mayara a affirmé que les projets de loi en cours d’examen et d’adoption au Parlement s’inscrivent dans le cadre du renforcement d’une nouvelle approche en matière de traitement des problématiques liées à la société et à la régionalisation, qui fait de la chose sociale une chose régionale dans le but de préserver les spécificités des régions et de l’offre des services de proximité. De son côté, M. Lekjaa a qualifié le chantier de réforme du système de santé entrepris par le Maroc de « réelle révolution », dont les bases ont été jetées par SM le Roi Mohammed VI, et qui a été couronnée par le lancement, il y a trois ans, du projet de généralisation de la protection sociale. Il a ainsi relevé que la protection sociale, qui incarne le chantier du nouveau modèle de développement, témoigne de la capacité de l’État à assurer des rôles socio-économiques plus développés et à fort impact. M. Baitas a, pour sa part, fait valoir que le chantier de généralisation de la protection sociale est une nouvelle instance d’équité et de réconciliation, ouverte à toutes les régions du Royaume et à toutes les composantes de la société, particulièrement celles en situation précaire. Le responsable gouvernemental a, ainsi, fait savoir que le coût du chantier de la protection sociale s’élève à 50 milliards de dirhams, soulignant l’importance des services de santé publics pour garantir les soins sanitaires pour tous. Les groupes de la majorité à la Chambre des conseillers ont, quant à eux, soutenu que la promotion du secteur de la santé et son développement sont une responsabilité partagée, notant que la réforme du système de santé est une priorité nationale, notamment en matière d’élaboration des politiques publiques visant à renforcer le capital humain et la préservation de la santé des citoyens comme condition sine qua non à la réussite du nouveau modèle de développement. Ils ont, dans ce sens, appelé à poursuivre l’examen et l’approbation des différents textes de loi qui constituent un cadre juridique pour l’instauration d’une nouvelle gouvernance institutionnelle avec pour objectif la réforme du système de santé. Par ailleurs, les professionnels de santé ont fait état de plusieurs dysfonctionnements, dont la disparité en matière d’offre médicale au niveau national, la hausse des prix des médicaments et le manque d’effectif. Ils ont également mis l’accent sur la nécessité de subvenir aux besoins de la population à travers la réduction des écarts régionaux, l’investissement dans les ressources humaines, l’adoption de la dimension régionale en matière d’accès aux services de soin et la coopération entre les secteurs privé et public. Par ailleurs, ils se sont accordés à dire que la loi-cadre relative au système de santé national a été un fort signal pour promouvoir le secteur et améliorer son rendement.