Sahara: un média mexicain relève l’appui grandissant à l’initiative d’autonomie, dénonce « la fuite en avant » de l’Algérie et son “polisario”

Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’engage à relancer le processus politique au sujet de la question du Sahara, l’Algérie et son “polisario” continuent d’opter pour la “fuite en avant”, souligne le site d’information mexicain « La Voz Del Arabe » qui met en avant le contexte international actuel marqué par le soutien grandissant à la marocanité du Sahara et à l’initiative d’autonomie comme seule solution à ce différend régional. Citant un diplomate accrédité à New York, le média relève qu’un consensus de tous les membres de l’instance exécutive onusienne “s’est dégagé, lors de sa récente réunion sur le Sahara, en faveur de la relance du processus politique dans le calme et la sérénité au moment où l’Algérie et le polisario poursuivent leur même stratagème de fuite en avant ». Dans une tribune signée l’expert Pedro Díaz de la Vega, le portail fait observer, en citant la même source, que « le Conseil de sécurité est en mesure de faire la distinction entre la partie qui souhaite résoudre ce différend et les autres parties qui tergiversent et optent pour le maintien du statu quo ». Sur le terrain, poursuit le site d’information mexicain, la MINURSO poursuit sa mission d’observation en notifiant au Conseil de sécurité des informations de première main sur le calme qui règne dans la région du Sahara « face à la campagne médiatique propagandiste orchestrée par l’Algérie et le polisario au sujet d’une guerre fictive ». Notant que l’Algérie continue à faire fi des exigences du Conseil de sécurité, qui lui demande, depuis 2011, de respecter ses obligations internationales en procédant à un recensement de la population des camps de Tindouf, l’auteur de l’article insiste que l’Algérie, en tant que pays d’accueil, « a l’obligation de faciliter le mandat du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, lui permettant de procéder à l’enregistrement et au recensement de ces populations ». “L’Algérie porte l’entière responsabilité morale, juridique et pénale des exactions et violations des droits de l’homme perpétrées sur son territoire dans les camps de Tindouf”, souligne-t-il, ajoutant qu’en vertu du droit international des droits de l’homme, l’Algérie, “en tant que titulaire d’obligations conventionnelles spécifiques, est tenue de prévenir, d’enquêter et de punir ces violations et d’offrir réparation aux victimes”. Il rappelle qu’en août 2018, le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’était alarmé de l’abandon par l’Algérie de ses responsabilités dans les camps de Tindouf au profit du “polisario”, relevant que cette position est “contraire” aux obligations de l’Algérie de garantir à toutes les personnes se trouvant sur son territoire les droits reconnus par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. “Par cette implication flagrante, l’Algérie ne respecte pas les obligations dictées par le droit international humanitaire”, indique le média, estimant qu’“au lieu de garantir la protection de ces soi-disant réfugiés, l’Algérie non seulement leur permet de subir des exactions sur son territoire de la part d’acteurs extérieurs, mais confie également à ses forces de sécurité la tâche de former les ravisseurs et de participer à ces violations”. Revenant à la récente réunion du Conseil de sécurité, le site d’information mexicain fait remarquer que ces consultations ont eu lieu dans un contexte marqué par un soutien grandissant à la marocanité du Sahara, à la légitimité des droits du Royaume sur ses provinces du Sud et au plan d’autonomie comme seule et unique solution à ce différend régional hérité de la Guerre froide. M. La Vega, qui est un expert en développement international, relève que la prééminence, le sérieux et la crédibilité de l’initiative marocaine ont, en effet, été consacrés, par les 18 résolutions consécutives du Conseil de sécurité depuis 2007, y compris la résolution (2602) adoptée en octobre 2021. La réunion est intervenue, selon lui, à un moment où l’initiative marocaine d’autonomie continue de récolter l’appui fort et agissant des Etats membres des Nations Unies dont une grande partie soutient le plan d’autonomie. Il a cité à cet égard les récentes positions de l’Espagne, de l’Allemagne et des Philippines. Il rappelle, par ailleurs, que la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a prorogé d’un an le mandat de la MINURSO (31 octobre 2022), a conforté et confirmé le continuum du processus des tables rondes avec ses modalités et avec ses quatre participants- le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario – en tant que seul et unique cadre pour le règlement du conflit régional autour du Sahara marocain.