Accords agricole et de pêche : La déclaration conjointe Maroc-UE réaffirme le partenariat solide et mutuellement bénéfique – universitaire –

La déclaration conjointe Maroc-Union européenne (UE), rendue publique suite à la décision du Tribunal de l’UE concernant les accords agricole et de pêche avec le Royaume, est une position forte qui vient réaffirmer le partenariat solide, mutuellement bénéfique et cinquantenaire entre les deux parties, a affirmé le président de l’Université Euromed de Fès (UEMF), Mostapha Bousmina. « Cette déclaration forte, qui est en quelque sorte un rejet fort de la décision du tribunal, réaffirme, sans ambiguïté aucune, le partenariat solide, mutuellement bénéfique et cinquantenaire entre le Royaume du Maroc et l’UE », a souligné M. Bousmina dans une déclaration à la MAP, ajoutant que l’annulation n’a pas d’effet immédiat, puisque ces accords restent valables jusqu’au prononcé de l’arrêt de la Cour européenne statuant sur le pourvoi qui sera introduit par la partie européenne. Le président de l’UEMF a déploré « le côté politique orthodoxe habillé d’une soutane juridique (…) d’un jugement partial et qui met en lumière un dysfonctionnement entre les différentes instances européennes », estimant que les juges ont outrepassé leurs prorogatives sur un sujet qui relève des instances onusiennes. D’après lui, ces mêmes juges ont également permis au Polisario « qui n’est pas reconnu par l’ONU, qui n’est pas destinataire de l’accord et qui n’est pas non plus ni une personnalité morale, ni une personnalité juridique, de s’immiscer dans un dossier qui ne le concerne pas (…) et d’ester en justice devant les juridictions de l’Union européenne en s’autoproclamant porte-parole de tous les sahraouis ». Les sahraouis se sont exprimés avec force et avec un taux de participation record et historique dans les provinces marocaines du sud lors des élections du 8 septembre 2021, a-t-il tenu à souligner, regrettant que les juges du Tribunal européen aient fait fi de ces élections transparentes et démocratiques, leurs voix ne comptant pas à leurs yeux. Et d’insister que les mêmes juges ont aussi ignoré les consultations assez larges, exhaustives et diversifiées lors de la phase de préparation des deux accords pour s’assurer qu’ils tiennent compte des intérêts des populations locales, qui se sont prononcées clairement en faveur de la conclusion de l’accord. Après avoir relevé le caractère « indu » de ce texte et du jugement qui s’en est suivi, l’universitaire a souligné que l’UE et le Maroc vont travailler ensemble pour fortifier l’accord et le rendre plus robuste pour casser devant la Cour Européenne le jugement de ce tribunal comme en 2015. « Comme à l’accoutumé, le Maroc sortira certainement fort de cette épreuve et que les manigances perfides du Polisario et du régime militaire du voisin de l’Est ne font que consolider la fermeté du Maroc, peuple, gouvernement et Roi’’, a-t-il dit. Le tribunal de l’Union européenne a rendu, mercredi, son jugement en première instance concernant le recours en annulation des décisions du Conseil européen au sujet des accords agricole et de pêche avec le Maroc. Le tribunal annule ces décisions « en maintenant leurs effets pendant une certaine période afin de préserver l’action extérieure de l’Union européenne et la sécurité juridique de ses engagements internationaux », lit-on dans le communiqué de presse du tribunal rendant compte de cette décision. La même source explique que les effets des deux accords sont maintenus « car leur annulation avec effet immédiat est susceptible d’avoir des conséquences graves sur l’action extérieure de l’Union européenne et de remettre en cause la sécurité juridique des engagements internationaux auxquels elle a consenti ».