Décision du tribunal européen sur les accords agricole et de pêche Maroc/UE : le gouvernement andalou « très préoccupé »
Le gouvernement de la communauté autonome d’Andalousie se dit « très préoccupé » suite à la décision en 1ère instance du Tribunal de l’Union Européenne (UE) concernant les accords agricole et de pêche avec le Maroc. La décision du tribunal européen « est une source de grande préoccupation pour nous », a souligné le président de l’exécutif régional andalou, Juan manuel Moreno dans des déclarations à la presse. « Une grande partie de nos pêcheurs pêchent au Maroc » et « en Andalousie tout ce qui est en lien avec les accords entre l’Union européenne et le Maroc, nous affecte directement et de manière profonde », a relevé le responsable régional espagnol. M. Moreno affirme espérer « que les intérêts de l’Andalousie en matière de pêche seront pris en compte dans toutes les décisions qui seront adoptées par le gouvernement espagnol au sein de l’Union européenne ». « Je crois que nos pêcheurs ne peuvent pas être abandonnés (…) et je demande donc aux autorités espagnoles de veiller aux intérêts de notre flotte de pêche au Maroc », a-t-il plaidé. L’Espagne a défendu la continuité de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne soulignant l’importance vitale de cet accord pour les pêcheurs espagnols. « Nous voulons la continuité de l’accord (…) dans le cadre des relations de coopération et d’amitié que nous avons avec le Maroc », a souligné, mercredi, le ministre de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation, Luis Planas. Le Maroc est un « partenaire stratégique » et une « zone de pêche importante » pour la flotte européenne et espagnole, puisque sur les 132 navires qui pêchent dans ses eaux, 93 sont Espagnols, a insisté M. Planas. Le tribunal de l’Union européenne a rendu, mercredi, son jugement en première instance concernant le recours en annulation des décisions du Conseil européen au sujet des accords agricole et de pêche avec le Maroc. La juridiction européenne a décidé d’annuler ces décisions « en maintenant leurs effets pendant une certaine période afin de préserver l’action extérieure de l’Union européenne et la sécurité juridique de ses engagements internationaux », lit-on dans le communiqué de presse du tribunal rendant compte de ce jugement.