Le Kenya appelé à soutenir le plan d’autonomie présenté par le Maroc pour trouver une solution au conflit artificiel autour de la question du Sahara marocain – ambassadeur –
L’ambassadeur du Maroc à Nairobi, El Mokhtar Ghambou, a appelé le gouvernement kényan, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, à soutenir le plan d’autonomie présenté par le Royaume pour trouver une solution au conflit artificiel autour de la question du Sahara marocain. « J’appelle le gouvernement kényan à soutenir le plan d’autonomie des provinces du sud sous souveraineté marocaine, une initiative saluée et adoptée par de nombreuses puissances mondiales, comme les Etats-Unis, et qualifiée de +sérieuse et crédible+ par le Conseil de sécurité de l’ONU », a affirmé le diplomate marocain lors d’une interview diffusée, jeudi, par la chaîne KTN News, l’une des stations de télévision du pays. M. Ghambou a aussi souligné la nécessité pour le Kenya, un pays qui défend l’intégrité territoriale des pays africains, de soutenir les résolutions des Nations Unies concernant une solution pacifique et politique à la question du Sahara marocain. Il a, dans ce sens, mis en évidence l’indéfectible attachement de la population sahraouie à la Mère-patrie, le Maroc, comme en atteste sa participation très élevée atteignant plus de 80 pc aux élections locales, régionales et législatives. « C’est une preuve évidente qui confirme l’attachement des Sahraouis à leur Mère-patrie », a soutenu M. Ghambou lors de l’émission « The Diplomat ». L’ambassadeur marocain a mis l’accent sur l’élan de développement et le boom économique que connaissent actuellement les provinces du sud du Royaume. « Avant sa libération en 1975, le Sahara marocain était un simple désert dépourvu d’infrastructures et d’équipements économiques. Aujourd’hui, il est devenu l’un des pôles économiques et commerciaux les plus importants du Maroc », a affirmé M. Ghambou, ajoutant que l’ouverture par plus de 20 pays de leurs représentations consulaires dans les villes de Dakhla et Laâyoune est un fait qui renforce la dynamique internationale de reconnaissance de l’intégrité territoriale du Maroc. Il a aussi affirmé que la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara n’est pas une décision « soudaine ou hâtive, comme certains le prétendent, mais reflète plutôt la conviction des gouvernements américains successifs quant à la crédibilité du projet d’autonomie des provinces du sud présenté par le Maroc en 2007 aux Nations Unies ». Cette décision, a-t-il dit, traduit les relations historiques distinguées qui unissent le Maroc et les Etats-Unis depuis leur indépendance en 1776. M. Ghambou a indiqué, dans ce cadre, que le Maroc qui a signé un accord de libre-échange en 2004 avec les Etats-Unis est « prêt à aider le Kenya à réussir son projet de signer un accord similaire avec l’Amérique ». Il a, en outre, relevé que « l’engagement du Maroc en matière de coopération Sud-Sud est guidé par une Vision Royale clairvoyante, qui place l’élément humain au cœur de l’ensemble des actions et des initiatives, ayant pour objectif de poser les jalons d’une intégration favorable aux investissements et aux échanges et axée sur le co-développement ». Dans ce cadre, il a ajouté que les accords signés récemment entre des régions marocaines et des comtés kényans s’inscrivent dans le cadre de la promotion économique et culturelle de l’approche panafricaine de la coopération Sud-Sud initiée et prônée par SM le Roi Mohammed VI, et qui porte sur le partage mutuel et l’échange de solutions de développement stratégique. Ces accords s’inscrivent aussi dans le cadre de la « diplomatie de décentralisation » qui tend à encourager toute forme de coopération transnationale au développement et qui comprend toutes les relations d’amitié, de jumelage ou de partenariat nouées entre les collectivités locales d’un pays et les collectivités, équivalentes ou non, d’autres Etats.