Sahara : ce qui a fait capoter le projet du Centre Aït Idder
De report en report, la conférence que le Centre Bensaid Aït Idder des études et des recherches comptait organiser sur le Sahara, avec des participants de pays du Maghreb et d’Europe, pourrait ne pas avoir lieu. En cause, d’après une source bien informée dans les camps de Tindouf, l’interdit opposé par l’Algérie à la participation du Front Polisario.
Après un premier report en avril, les organisateurs de la conférence qui devait se tenir les 29 et 30 mai courant à Marrakech, ont reporté sine die l’événement. Pourtant, la conférence est parrainée par des figures de la gauche marocaine qui ne font pas partie de l’establishment. Le centre de recherche qui porte le nom du célèbre opposant de Hassan II, est en effet proche de la Fédération de la gauche démocratique (opposition).
A travers les contacts établis pendant des mois avec les partenaires concernés par l’affaire du Sahara en Algérie, en Mauritanie, aussi bien qu’en Espagne, en France et dans d’autres pays européens, les membres du Centre Aït Idder sont parvenus à élaborer une plate-forme de discussions à l’écart des agendas gouvernementaux.
Mais c’était compter sans la position crispée du régime en Algérie, particulièrement de certains généraux qui ont dissuadé les représentants du Polisario invités de se rendre à cette conférence, selon la même source.
Finalement, le Centre Aït Idder a décidé de reporter une nouvelle fois la conférence. Jusqu’à fin 2016, assurent certains de ses initiateurs. Pour expliquer ce nouveau report, les organisateurs ont fait valoir un contexte régional peu propice à la tenue d’une conférence de cette ampleur.
Mais, d’après la même source, les objectifs du projet ont été jugés trop ambitieux, voire gênants pour certaines parties en Algérie.