Un milicien du Polisario affilié à Daech profère des menaces contre le Maroc

daech-polisarioL’Organisation de l’Etat Islamique au Grand Sahara, une franchise de Daech au Sahel conduite par un ex-milicien du Polisario, a proféré dans un enregistrement vidéo adressé à la chaîne TV arabe «Al Jazeera», des menaces de commettre des attaques au Maroc et contre la Minurso dans les provinces sud du Royaume.

Dans un enregistrement sonore diffusé sur le site d’informations de la chaîne TV qatarie, le chef de file de Daech au Grand Sahara, Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, de son vrai nom Lehbib Ould Ali Ould Saïd Ould Joumani, a appelé ses affidés à commettre des attaques contre les lieux touristiques marocains ainsi que les sièges de la Sûreté nationale et contre les bureaux et les casques bleus de la Minurso.

Walid Al Sahraoui, devenu chef d’une filiale de Daech dans le «grand Sahara» au Sahel, rappelle la chaîne TV qatarie, était membre de la milice armée du Polisario avant de rejoindre le groupe terroriste le MUJAO avant d’intégrer ensuite le groupe terroriste algérien, Al-Mourabitoune, agissant sous les commandes de Mokhtar Belmokhtar, un terroriste algérien proche des officiers du fameux Département algérien de renseignement et de Sécurité (DRS- renseignements militaires).

Le 13 mai 2015, Abou Walid Al-Sahraoui a emboîté le pas à Belmokhtar, pour se proclamer «émir» de l’Organisation de l’Etat Islamique au Grand Sahara, faisant du coup, allégeance à Daech.

Pour se laver de tout soupçon, le Polisario a réagi immédiatement à cette information, à travers ses voies de communication, accusant non seulement le Maroc et ses services de renseignement qu’il affirme être en collision avec le MUJAO, mais également le Qatar qui financerait ce dernier et d’autres groupes islamistes présents au Nord-Mali, ainsi que le Burkina Faso, dont les autorités fermeraient les yeux sur le passage d’armes destinées aux groupes terroristes basés  au nord du Mali. Même le correspondant de l’AFP à Bamako, Serge Daniel, les médias du Polisario l’ont traité de « mercenaire à la solde de Rabat ». Les parties mises en cause, précisent les médias du Polisario, ont pour but de déstabiliser l’Algérie, principal soutien de la cause sahraouie, ajoutant que lesdites menaces contre le Maroc seraient de simples manœuvres de diversion.