Sahara: l’UA ne passe pas au Conseil de sécurité
L’Algérie a essuyé un nouveau revers diplomatique à New York en échouant à inscrire le dossier du Sahara à l’ordre du jour de la réunion annuelle du Conseil de sécurité de l’ONU et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA).
L’Egypte qui assure actuellement la présidence mensuelle du Conseil de sécurité, a rejeté la demande de l’UA d’inscrire cette question au débat de la réunion du 23 mai. La présidence a limité l’inscription des questions africaines demandées par l’organisation panafricaine, à l’examen de la situation au Burundi et en Somalie.
Mécontentement du côté de la représentation de l’UA et, surtout de l’Algérie, principal soutien du Polisario, le front indépendantiste qui conteste la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Mais la présidence avait un argument imparable, à savoir l’absence d’accord parmi les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’inclusion de la question du Sahara à l’ordre du jour de cette réunion annuelle.
La manœuvre opérée par la diplomatie algérienne consistait à saisir l’occasion des négociations, en cours entre le Conseil de sécurité et le Maroc sur la Minurso, pour tenter une nouvelle immixtion de l’UA. Le Maroc avait déjà refusé l’intrusion de l’Union africaine dans le dossier du Sahara.
Une question sur laquelle l’organisation panafricaine s’était exclue d’elle-même en soutenant un mouvement armé par l’Algérie, et en reconnaissant une république sahraouie qui n’a aucune existence légale, ni pour l’ONU ni pour les grandes capitales dans le monde.
Le dépit est d’autant plus grand du côté des responsables algériens que c’est la deuxième fois que l’Union Africaine est déboutée sur la question du Sahara au niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies. Une première demande avait été introduite à la mi-avril dernier, et également rejetée par la Chine qui assurait alors la présidence tournante du Conseil de sécurité.