ONU: Spéculations en série autour du projet de résolution sur le Sahara
Les spéculations et tractations vont bon train autour du contenu du projet de résolution sur le Sahara, que le Conseil de Sécurité (CS) de l’ONU devrait normalement adopter ce jeudi 28 avril, sauf incident de parcours.
Dans les coulisses du palais des Nations Unies à New-York, on parle déjà des grandes lignes de la première esquisse du projet de résolution élaborée par la mission diplomatique américaine auprès de l’ONU, à la veille de son adoption par le Conseil de Sécurité.
Ce projet de texte «insiste sur l’urgence pour la MINURSO de reprendre immédiatement ses pleines fonctions au Sahara Occidental», précisent des sources diplomatiques qui ont eu vent du contenu de cette première esquisse, le texte de résolution tel qu’élaboré par les Etats-Unis qui jouent le rôle de Penholder (porteur de stylo) au sein du Groupe des Amis du Sahara comprenant également la France, l’Espagne, la Russie et le Royaume-Uni.
Le draft américain appelle également à «la prorogation du mandat de la MINURSO pour soixante jours supplémentaires» et invite le secrétaire général de l’ONU à présenter au Conseil, un nouveau rapport sur la situation au Sahara, au terme de ces deux mois.
Dans ce projet de résolution qui prendra sa forme finale après sa discussion et éventuellement son amendement par les autres membres du CS, il est également recommandé aux parties au conflit, de «reprendre les négociations, de bonne foi et sans conditions préalables» et de respecter « l’accord de cessez-le-feu ».
Parlant de tractations, la tentative du Venezuela, soutenu par la Nouvelle-Zélande et l’Uruguay, à rendre publique la séance de briefing prévue ce mercredi au Conseil de sécurité, a été avortée par des pays amis du Maroc, en l’occurrence la France, le Sénégal et l’Egypte. Comme a échoué une autre manœuvre de l’Angola de faire admettre des ONG internationales hostiles au Maroc, à la réunion informelle consacrée mardi après-midi par le Conseil de Sécurité à l’audition du rapport de l’émissaire de l’UA Joachim Chissano, sur la situation au Sahara. La requête angolaise a été rejetée pour cause que seuls les pays sont admis à de telles réunions.
Selon des sources bien informées au palais des Nations Unies, l’ombre de la machine diplomatique algérienne est partout présente surtout dans la sphère des pays anglophones du continent africain, pour faire pencher la balance des tractations en faveur du Polisario au détriment du Maroc, ennemi juré du régime algérien.