Ban Ki-Moon secoué par un scandale au sein de la Minurso
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon qui n’a pas encore digéré les frais de ses dérapages à l’endroit du Maroc, vient d’être secoué par un nouveau scandale qui a éclaté au sein de la mission des Nations Unies au Sahara, «MINURSO».
Ban Ki-Moon mis à rude épreuve par la crise diplomatique qu’il a créée avec le Maroc à l’occasion de son voyage début mars dernier en Algérie, a du reporter au moins, à deux reprises, la date de présentation au Conseil de Sécurité, de son rapport annuel sur le Sahara, qui était initialement prévue le 8 avril, avant d’être reportée au 15 et puis au 26 avril, c’est-à-dire, deux jours avec la séance que le Conseil doit consacrer à l’examen de ce dossier avant de se prononcer sur la reconduction ou non du mandat de la MINURSO.
Mais il semble que Ban Ki-Moon ne va pas achever en beauté son mandat qui prend fin en décembre 2016. Il vient d’ordonner l’ouverture d’une enquête sur le scandale de fraudes commises par des militaires de la MINURSO au Sahara.
Selon un document confidentiel révélé le 15 avril par «Inner City Press» (ICP), l’agence accréditée auprès de l’ONU, il s’agit du détournement de quelque 50.000 dollars par «60 membres du personnel militaire de la Minurso, sur les 62 qui ont été audités», durant le seul mois d’octobre 2014.
Le document daté du 8 avril, a été adressé par le responsable de la logistique de la MINURSO, Michael Mulinge Kitivi, à Kim Bolduc, représentante spéciale du S.G de l’ONU pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO. Celle-ci a adressé, à son tour, une copie au secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous.
Grâce à une certaine complicité entre les officiers de la MINURSO et certains hôteliers à laâyoune, précise le document, des repas, des nuitées et d’autres services hôteliers fictifs, sont facturés pour le compte de la Mission, sans jamais être servis.
Cet argent est évidemment prélevé de la contribution volontaire de 3 millions de dollars que le Maroc verse chaque année au budget de fonctionnement de la mission onusienne, chargée de veiller au respect du cessez-le-feu établi depuis 1991.