Bouhali, un des faucons du Polisario disgracié
Mohamed Lamine Bouhali a été évincé de son poste de ministre de la défense de la prétendue république sahraouie «RASD», par le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, un peu plus d’un mois après la tenue du 14ème congrès du Polisario.
Mohamed Lamine Bouhali qui occupait ce poste depuis le début des années 80, a été remplacé par Abdellahi Lehbib Bellal, un membre du secrétariat général du Polisario. Il s’est vu proposer le poste de «ministre de la Construction et du Repeuplement des territoires libérés», une fonction qu’il rechigne à occuper.
Bouhali, un ancien soldat algérien qui a gravit les échelles pour devenir l’un des faucons du front, a longtemps géré d’une main de fer les camps de Tindouf en écrasant tous les opposants aux thèses séparatistes.
C’est en tout cas la première grande décision que l’indéboulonnable chef du Polisario vient de prendre depuis sa reconduction fin décembre dernier, à un nouveau mandat de quatre à la tête du Front.
De l’avis des observateurs qui suivent de près le dossier du Sahara Occidental, l’éviction de Bouhali porte la signature du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS-renseignements militaires algériens) sous le nouveau commandement du général Athmane Tartag dit « Bachir » et qui a succédé à ce poste, le 13 septembre 2015, le général « Toufik », de son vrai nom Mohamed Lamine Mediène.
Bouhali qui a toujours appelé à la reprise des armes contre le Maroc, a brillé ces dernières années par ses accointances avec les groupes terroristes et le trafic de drogue. Selon des médias espagnols, cet ancien soldat de l’Armée nationale populaire (ANP), aurait livré à des groupes terroristes sévissant dans le Sahel, un lot d’armes légères offertes par les autorités d’Alger au Front Polisario. Il a été aussi cité à maintes reprises, dans des rapports d’ONG internationales, pour son implication dans les scandales de détournements des aides humanitaires destinées aux populations sahraouies de Tindouf ainsi que dans des affaires de disparitions forcées.
Lamine Bouhali qui continue à rejeter catégoriquement l’offre de Mohamed Abdelaziz a déclaré à un site sahraoui, qu’il préférait «le plus bas poste dans l’armée à n’importe quelle responsabilité civile».