Sahara Occidental: La vision de Sarkozy qui agace à Alger
Les médias algériens qui font office de porte-parole des dirigeants du pays, ont très mal réagi aux propos de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy qui s’est ouvertement exprimé en faveur de la marocanité du Sahara Occidental, qualifiant son point de vue de «malveillant» à l’égard de l’Algérie.
L’ancien chef de l’Etat français et président du parti «Les Républicains», n’a fait que réaffirmer une position officielle des gouvernements français de droite comme de gauche, à savoir le franc soutien de l’Elysée à la Marocanité du Sahara Occidental.
«La France a toujours soutenu la marocanité du Sahara», a réitéré Sarkozy, lors d’une conférence internationale initiée le 13 janvier à Abou Dhabi, par le Centre des Émirats pour les études stratégiques.
«Ma première visite à Laâyoune, ne date pas d’hier, elle remonte à 1991», a-t-il rappelé, affirmant qu’«on aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une république sahraouie dans une région du monde minée par le terrorisme».
Mais ces points de vue ont fortement agacé, comme d’habitude, les médias algériens en attendant la réaction des officiels qui ne ratent à aucun prix, de pareilles occasions, pour régurgiter leur acharnement effréné contre le voisin marocain et ceux qui le soutiennent.
Dans un commentaire attribué à un certain diplomate algérien de «haut rang» mais anonyme, le site d’information algérien «Tout sur l’Algérie» relate que «ces sorties malveillantes à l’égard de l’Algérie sont d’une légèreté irresponsable de la part d’un homme politique qui aspire aux plus hautes fonctions dans un pays qui est, et restera, pour une foultitude de raisons, un partenaire stratégique de l’Algérie».
Ce journal n’a pas dérogé à la règle, puisque toute déclaration ou position favorable au Maroc dans le conflit du Sahara, sont considérées à Alger comme des actes hostiles à l’Algérie.
Cela n’a pas empêché l’ex-locataire de l’Élysée fin connaisseur du dossier, d’étaler au grand jour une autre vérité à savoir que la fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie, «en dépit d’un besoin énorme d’un marché commun entre les deux pays et la Tunisie dans une première phase», est l’une des conséquences directes du conflit autour du Sahara.
Pour rappel, malgré les nombreux appels du Maroc et de son Roi aux «frères» algériens pour la réouverture de ces frontières fermées depuis plus de 20 ans, les gouvernants d’Alger leur ont apposé un niet sans appel. Il semble qu’ils ont pour devise : les ambitions hégémoniques d’abord et la fraternité et le bon voisinage ensuite.